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7 février 2021:l’opposition politique se cherche encore les mains vides

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Il ne fait aucun doute que l’opposition politique est déchiquetée, divisée. Le vent de la division qui saccageait ce bloc politique peine encore à se calmer. Cependant, elle voulait combattre un régime, peut-être, le plus rebelle et le plus redoutable de l’ère démocratique haïtienne. À l’aube d’un 7 février qui pourrait apporter pas mal de surprise, des figures de proue de l’opposition politique, autrefois très actives, sombrent dans le silence. Quant à la proposition post Jovenel, elle est encore dans la cuisine.

L’année dernière, à pareille heure, on assistait à la levée du mouvement baptisé pays lock, après trois mois de protestations monstrueuses. À cette époque, l’opposition qui avait le vent en poupe allait laisser l’impression que le doute est en train de l’envahir progressivement. Et les regroupements politiques conjoncturels qui formaient ce bloc compact avaient commencé à s’effriter, malgré l’existence de l’accord de Marriott que l’on peut considérer comme l’entente politique la plus retentissante de l’histoire du pays.

L’année 2020 a été particulière pour les opposants de Jovenel Moise. Durant ces douze mois, ils n’arrivent pas vraiment à inquiéter le locataire du palais national. Annoncée comme une année de résistance terrible au chef de l’Etat, on ne peut noter comme essentiel que des spectacles de mauvais goût mettant en scène des dissidents du secteur démocratique et populaire avec des infatigables opposants qui veulent coûte que coûte rester coller à leur vision de forcer Jovenel Moise à quitter le pouvoir au plus vite que possible.  

Dans l’intervalle, pas mal de dénonciations ont été faites au désavantage de l’opposition. Elles affectent considérablement sa crédibilité. Des révélations fracassantes de Simon Desrat Dieuseul, le retrait de Kelly C. Bastien, le silence de certains autres leaders dont Evallière Beauplan, le duel avec Moise Jean-Charles ont, entre autres, construit une image disloquée de ces derniers.

C’est comme si, à chaque année, un discours et un objectif différents, à bien suivre, les protagonistes. Si en 2019, les mobiles des revendications étaient, entre autres, l’incapacité du président à tenir parole, en 2020 c’est le respect du mandat constitutionnel. Qu’il s’agisse du 7 février 2021 ou du 7 février 2022, des pions restent encore à poser. Des signaux importants doivent être envoyés.

Dans cette circonstance, pour suppléer les maux de l’actuelle administration comme le crient souvent les opposants, il est urgent que les secteurs de l’opposition soient en mesure de proposer une alternative viable à la nation. Car ce travail est une condition sine qua non de la réussite de l’après Jovenel, quel que soit le cas envisagé. Malheureusement, c’est le point sur lequel on a plus de doute.

La rédaction

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