Trois policiers ont été tués dans la commune de Liancourt, département de l’Artibonite, lors d’un « guet-apens » par des bandits armés le 22 juillet 2025. Pour l’Ensemble des Citoyens Compétents à la Recherche de l’Égalité des Droits de l’Homme en Haïti (ECCREDHH), ces crimes odieux reposent directement sur le chef du Conseil de Sécurité de la Police Nationale (CSPN), Alix Didier Fils-Aimé qui n’a aucune velléité pour adresser la question de la sécurité nationale.
La Police Nationale d’Haïti continue de perdre des policiers dans son rang. L’institution policière dont sa mission est de « protéger et servir » se trouve, à bien des égards, dans l’impossibilité de protéger parfois ses troupes sur le champ de bataille. À travers une note de presse parue le 23 juillet 2025, l’Ensemble des Citoyens Compétents à la Recherche de l’Égalité des Droits de l’Homme en Haïti (ECCREDHH) affirme que des policiers ont été assassinés à Liancourt, dans le département de l’Artibonite, « par faute des mesures adéquates prises par le chef du Conseil de Sécurité de la Police Nationale (CSPN) ». Car, selon l’organisme de défense des droits humains, la sécurité d’un pays est une affaire d’État.
« Et quand des hommes et des femmes qui occupent des fonctions importantes et officielles de l’État renoncent à leurs responsabilités, les citoyens paient les frais », a fait savoir l’organisme de défense des droits humains en vue d’exposer l’incompétence du Premier ministre Fils-Aimé sur la question de sécurité.
Selon l’ECCREDHH, M. Fils-Aimé est « de fait responsable de la direction et de la supervision de la Police nationale PNH. Ceci étant dit, qu’il veille à ce que la sécurité publique soit au premier rang. En deuxième lieu, il assure le maintien de l’ordre public. C’est-à-dire qu’il assure l’ordre public, la protection des personnes et des biens et la lutte contre la criminalité ».
D’un autre côté, l’ECCREDHH se demande quelle est la raison d’être du CSPN si elle ne peut en aucun cas planifier et assurer la sécurité du pays. L’organisme appelle, en ce sens, à la mobilisation citoyenne qui est un devoir lorsque les droits humains ne sont pas garantis. Par ailleurs, il en profite pour présenter ses condoléances aux familles des policiers qui, selon lui, sont des « braves qui sont tombés sur le champ de bataille à cause des traîtres au plus haut niveau de l’État ».
Que dit la PNH au sujet de l’assassinat des policiers à Liancourt ?
À travers une note de sympathie adressée aux familles des policiers tués à Liancourt le 23 juillet 2025, la PNH a fait savoir qu’elle condamne avec la dernière rigueur « l’acte de cruauté perpétré par des bandits armés ayant coûté la vie à trois (3) braves Policiers, dans la commune de Liancourt le mardi 22 juillet 2025 lors d’un guet-apens ». Il s’agit de Jean Louis Daniel, agent III, issu de la 26ᵉ promotion ; Mertus Féguensly et Dareus Daniel, tous deux agent II, étaient issus de la 28ᵉ promotion, affirme l’institution.
Selon la PNH, ils étaient quatre Policiers de l’Unité de Lutte Départementale de Maintien de l’Ordre (UDMO) effectuant une patrouille à proximité du Commissariat, à bord d’un blindé qui ont été pris dans une embuscade. « Le blindé était tombé dans un fossé puis incendié par les bandits. Dans le cadre de cette attaque, trois policiers ont malheureusement été tués et le dernier a eu le temps de s’échapper. De plus, un informateur a été tué », a indiqué la PNH précisant par ailleurs que « devant cet acte crapuleux et barbares, des réponses proportionnelles seront données aux malfrats par l’institution policière ».
La Rédaction