2019 : l’année la plus catastrophique pour l’économie du pays depuis 2010, selon CEPALC
2 min readRécemment la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC) a publié son rapport sur les performances économiques des pays de l’Amérique Latine au cours de l’année 2019. Selon ce rapport, 2019 restera l’année la plus catastrophique pour l’économie nationale depuis 2010.
La CEPALC dans son bulletin annuel sur la performance économique des pays de l’Amérique Latine, a fait le point concernant la situation économique du pays. Selon ce rapport, l’année 2019 était catastrophique pour l’économie nationale. En effet, tous les indicateurs sont au rouge. D’après les données fournies dans ce document, le taux de croissance pour l’année 2019 est de 0,7%. Ce taux de croissance est inférieur à ce de l’année 2018, qui était 1.5%.
Pour expliquer la situation actuelle de l’économie nationale, la CEPALC a accusé la crise socio-politique à laquelle le pays fait face depuis plus d’un an. « Ces résultats négatifs étaient associés à une incertitude politique et économique prolongée qui remonte à juillet 2018 et qui, en février 2019, a de nouveau forcé le renvoi du Premier ministre (Jean-Henry Céant), sans pour autant conclure le processus de ratification d’un nouveau propriétaire jusqu’à présent. Cet environnement défavorable a été exacerbé au cours des mois de septembre et octobre, auxquels s’est s’ajoutée une grande pénurie de carburants. En octobre, il y a eu une paralysie presque totale des activités économiques, financières et éducatives ainsi que, dans une large mesure, de l’administration publique elle-même »,a-t-on souligné dans ce rapport .
En outre , ce rapport ajouté que « La quasi-totalité des indicateurs macroéconomiques étaient au rouge en 2018, cette année ces derniers ont littéralement explosé, dynamités à coups de « peyi lòk » et pilonnés par des mois de tensions politiques et de manifestations violentes à l’origine d’une instabilité chronique ayant plongé le pays au fin fond du gouffre, économiquement parlant ».
Par ailleurs, cette instance dit constater dans la zone métropolitaine que les bureaux de perception fiscale et douanière n’ont pas pu mener à bien leurs activités quotidiennes durant plusieurs semaines. « Les dépenses totales de l’administration centrale, elles ont été réduites de 18% en termes réels en raison de la contraction des dépenses courantes (12%), mais surtout en raison d’une forte baisse des investissements publics (72%), financés par les ressources du Trésor public », lit-on.
En ce qui au déficit budgétaire enregistré dans l’administration publique, selon la CEPALC ce déficit été financé principalement par des contributions nettes de la banque centrale équivalentes à 1,3% du PIB, un chiffre inférieur à celui observé en 2018 (3,9% du PIB). Cette situation est due en raison d’un certain alignement des dépenses publiques sur les revenus disponibles durant une partie de l’exercice, comme convenu en février 2019 entre le ministère de l’Économie et la banque centrale.
Source Journal Le National