À la rencontre de Jean Joseph Mardoché, dit JJMSimple
3 min readJean Joseph Mardoché, dit JJM tout simplement, se faufile parmi dans la longue liste des comédiens haïtiens sur la toile. Son accent, son style avec sa chemise horticole et son originalité le distinguent de ses pairs. « Je me suis lancé dans la comédie, il y a quatre ans de cela » déclare le jeune comédien de 22 ans au journal, joint par téléphone pour une nouvelle page de « À la rencontre des Stars ».
JJM Simple a grandi à Torbeck, dans le Sud, où il a vu le jour en 1998. Aîné de la famille, il est suivi d’une petite sœur qui lui a tenu compagnie durant son enfance. Passionné de musique, il a laissé sa belle province pour rejoindre la fanfare de la ville. Il y a joué du saxophone. Un an après, alors qu’il était en 4ème année fondamentale, il a repris le chemin de sa province afin de poursuivre ses classes jusqu’en 7ème année. C’est à Port-au-Prince qu’il bouclera ses études classiques.
Durant sa scolarité, il accumule des connaissances en anglais, en techniques de carrelage, et par routine, à en croire ses dires, il parvient en 2016 à maîtriser la technique du montage vidéo. Depuis, sa carrière est lancée et ne il cesse de multiplier les vidéos, les unes plus hilarantes que les autres. « Pourquoi la comédie, JJM ? » « J’étais le plus drôle de ma famille, et même en classe j’étais le roi de l’animation », répond l’artiste qui n’est pas loin de penser que son talent est inné.
Cependant, au début, il a eu du mal à faire son entrée dans le secteur, tant les gens déversaient sur lui des critiques acides. Par ailleurs, ses parents constituaient aussi un obstacle pour lui, car ils ne comprenaient la passion qu’il éprouvait pour son art. JJM a fini par les conquérir et par séduire le public. Quatre ans après : « Je suis satisfait de mes vidéos, de mes performances, de tout ce que je réalise », avoue le comédien qui est aussi conducteur d’engins lourds.
Jean Joseph Mardoché se plaint du secteur dans lequel il évolue. Selon lui, il n’y a aucun encadrement pour les jeunes talents qui peinent à intégrer le milieu. « Si l’on n’est pas populaire, qu’importe votre talent, on fera peu de cas de vous », regrette-t-il. Selon lui, la popularité prime sur le talent. Ce qui, en effet, explique le nombre des médiocres dans ledit secteur.
Malgré le boycott, le jeune artiste vole de ses propres ailes. Il suit les pas du british Mr Bean et de l’acteur haïtien, Jimmy Jean Louis, qui sont ses principaux modèles. Son plus grand rêve est de devenir une star hollywoodienne. Il y croit intensément et espère porter haut le bicolore sur la scène internationale dans le monde du cinéma .Le Quotidien NEWS lui souhaite une bonne continuation dans cette belle aventure.
Statler LUCZAMA