Adieu poète
1 min readZoff, à moi le bonheur, à toi la poésie,
Je m’évade, te laissant toute la mélancolie.
Le bonheur scelle l’extravagance de mes folies,
Alors je pars, adieu la vieille camaraderie.
Mélancolique était le poète que je fus,
Et, incapable d’écrire sous le joug du bonheur
Je pars, indifférent à tout ce que je fus,
Pour m’enivrer d’amour aux mille couleurs.
C’est fini, Zoff, ne me parle plus d’avenir poétique,
Je ne suis plus poète, je savoure la vie
Dans toute sa complexité ; je deviens philosophe.
C’est fini, Zoff, je ne vivrai plus de la mélancolie.
Adieu poète, je pars pour une nouvelle aventure,
Et comme Rimbaud, je m’élance vers d’autres futurs ;
À vingt-deux ans, j’abandonne la poésie,
Mon dernier recueil achevé, je vogue vers l’infini.
(De Horley H. MARC, Le péché du Poète)