Merci, Monsieur le Président de séance.
Nous remercions le secrétariat du G24 et tous ceux qui ont travaillé à la rédaction de ce communiqué. Avant de poursuivre, permettez-moi d’approfondir quelques points qui semblent avoir été abordés tout au long du processus.
Nous reconnaissons que le multilatéralisme se trouve à un tournant décisif, en particulier compte tenu des défis multiformes qui menacent la croissance et la stabilité économiques mondiales. En tant que nation confrontée à ses propres vulnérabilités liées aux conflits, aux catastrophes naturelles et aux inégalités sociales, nous nous faisons l’écho de la nécessité urgente de poursuivre la coopération internationale. L’efficacité d’un système multilatéral équitable, transparent et fondé sur des règles a des implications profondes pour la prospérité, la paix et la stabilité de chaque pays en ces temps troublés.
La fragilité, non seulement de notre propre contexte, mais aussi de celui de nombreux pays représentés autour de cette table, nécessite un engagement mondial continu, en particulier pour faire face aux crises socio-économiques exacerbées par des chocs externes alimentés par les incertitudes. En Haïti, la réalité des déplacés internes et des interventions d’urgence met en lumière l’importance cruciale d’une aide soutenue pour permettre aux personnes touchées de reconstruire leur vie. Alors que nous répondons au besoin des ressources à titres ODA (Aide Publique au Développement), nous appelons la communauté internationale à continuer à honorer ses engagements en matière de soutien au développement à long terme, en particulier dans les zones touchées par des conflits et des crises.
Pour relever efficacement les défis qui nous attendent, il faut accorder la priorité à la collaboration avec les banques multilatérales de développement (BMD) et même l’intensifier. Le débat en cours sur le rééquilibrage des quotes-parts au FMI offre une occasion de mener une réforme significative. À cet égard, nous soutenons les dialogues en cours visant à explorer des instruments financiers innovants supplémentaires, en particulier pour les secteurs et les pays qui en ont le plus besoin.
Comme beaucoup, nous soulignons l’importance de veiller à ce que les programmes des BMD s’alignent stratégiquement sur les priorités essentielles des pays, ce qui nous donnera la marge de manœuvre nécessaire pour tracer notre propre voie vers le développement durable. Nous sommes conscients que la mobilisation des ressources nationales, par exemple, est fondamentale pour financer le développement durable. Nous sommes aussi fermement convaincus que l’alignement de l’action climatique sur les priorités nationales sera essentiel pour renforcer la résilience. Ainsi, alors que nous sommes à l’aube de nouvelles opportunités, nous exhortons les parties prenantes à prendre en compte la lutte contre la fragilité par la collaboration, à rétablir la confiance et à adopter des stratégies inclusives, notamment en respectant les principes de Lima, qui reflètent les voix de tous.
Merci et je vous rends la parole, Monsieur le Président de séance.
Ronald Gabriel
14 octobre 2025, Washington D.C.
