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« Au cours du 3ème trimestre, la situation des finances publiques s’est davantage dégradée », a révélé la Banque Centrale

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Dans sa note sur la politique monétaire pour le 3e trimestre de l’exercice fiscal 2020-2021,  la banque de la République d’Haïti (BRH) a présenté la situation de l’économie nationale. Selon ce document, au cours du 3ème trimestre, la situation des finances publiques s’est davantage dégradée.

L’économie nationale continue sur sa pente descendante. En effet, d’après la BRH, la situation économique du pays se dégrade. « Au cours du 3ème trimestre, la situation des finances publiques s’est davantage dégradée en raison de l’incapacité de l’État à mobiliser des ressources dans un contexte de détérioration du climat des affaires », a révélé la Banque Centrale, soulignant totalisant 21 790,1 millions de gourdes (MG) au cours du trimestre sous étude, les recettes ont diminué de 8,13 % par rapport au trimestre précédent.

Parallèlement, selon la BRH,  les dépenses budgétaires ont crû de       11,2 % en variation trimestrielle pour s’établir à 84 587,01 MG« Les recettes cumulées d’octobre 2020 à juin 2021 sont en hausse de 15,93 % par rapport à la même période de l’exercice passé, et représentent 33,36 % des ressources totales de l’État chiffrées à 212 217,47 MG. Cependant, ces dernières n’ont pas pu couvrir les décaissements totaux de 239 680,21MG dont 124 358,22 MG de dépenses budgétaires effectuées par l’État sur les 9 premiers mois de l’exercice », a indiqué la banque des banques.

Ainsi, poursuit la BRH, cette évolution de la situation des finances publiques s’est soldée par un déficit du budgétaire partiellement financé par la BRH pour un montant de 40 224,78 MG en juin 2021 contre 34 037,02 MG le trimestre antérieur.  

S’agissant du secteur externe, selon la note de la BRH, les données disponibles jusqu’au mois d’avril 2021 ont fait état d’une augmentation de 21,60 % des importations et de 8,16 % des exportations pour les 7 premiers mois de l’exercice fiscal comparativement à la même période de l’année antérieure. « L’évolution concomitante des importations et des exportations a entrainé une détérioration de 26,28 % de la balance commerciale sur cette période. En ce qui a trait aux transferts privés sans contrepartie qui constituent la plus importante source de devises du pays, ils se sont chiffrés à 2,09 milliards de dollars d’octobre 2020 à mai 2021, soit une progression de plus de 40 % en glissement annuel », a-t-on écrit.

 Au niveau du marché des changes, si l’on en croit la note de la Banque Centrale,  le renforcement de la demande d’importations et les anticipations négatives des agents économiques associés à la dégradation du climat sécuritaire ont été les principaux facteurs alimentant les pressions sur le change. En effet, selon la BRH,  le taux de change est passé de 80,32 gourdes pour un dollar ÉU en mars à 90,67 gourdes pour un dollar ÉU en juin 2021, marquant une dépréciation de 12,9 % de la gourde au cours du trimestre sous étude.

La rédaction

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