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Cassandrine Destima promeut une médecine préventive à travers Lizay Sante

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Cassandrine Destima, CEO de Lizay Sante, se présente comme une activiste sociale et elle encourage les jeunes à s’engager en ce sens. Lauréate du concours organisé par Impact E en 2021, en vue de promouvoir l’entrepreneuriat, la native de Plaisance s’implique activement dans de nombreuses activités visant à développer sa communauté.

Cassandrine Destima, fille aînée de sa mère et cadette de son père, chérit en elle la fierté christophienne comme la plupart des natives du grand Nord. Née à Plaisance, elle a grandi à quelques encablures de la capitale, à Cité Soleil, à  Sarthe 55 plus précisément. « J’ai fait mes études primaires à l’Institution Mixte le phare à Cité Soleil, et une partie de mes classes secondaires au Lycée Jean Mary Vincent à Carradeux et l’autre partie à l’institution Mixte Shekina qui se trouve à Clercine », se rappelle la jeune femme de vingt-quatre ans, qui poursuit ses études de médecine à l’Université de Mont-Everest d’Haïti.

« Je rêvais toujours de devenir médecin. C’était mon rêve d’enfant, confie  l’étudiante, ajoutant que ce métier correspond à sa personnalité. Je suis une femme sensible et de ce fait, c’est pour moi un grand privilège de pouvoir aider les gens les plus vulnérables », explique-t-elle. Depuis son enfance,  Cassandrine a toujours eu un véritable intérêt pour tout ce qui rôde autour de la santé, des maladies et de leurs causes. « Je voulais savoir comment fonctionne le corps humain, comment soigner les malades. Je savais que je trouverais la médecine intellectuellement enrichissante », avance la Fondatrice de Lizay Sante, passionnée de nouvelles découvertes.

À noter que Lizay Sante est une structure fondée en 2021 qui investit dans des initiatives visant à promouvoir  la médecine préventive en Haïti. L’organisation dirigée par Cassandrine Destima, sensibilise la population en situation de précarité sur les enjeux de certaines maladies en vue de protéger leur santé. « Lizay Sante s’engage dans la lutte pour le droit à la santé pour tous, déclare avec conviction la jeune activiste. Notre mission consiste à aller dans tous les recoins du pays afin d’accompagner les personnes en difficulté  dans les zones vulnérables ».

Rappelons que cette organisation a organisé, parallèlement à ses campagnes de sensibilisation et ses formations en ligne, le concours « Sante nan Manje Lakay », dans le but de prôner les vertus sanitaires des produits locaux.

L’étudiante en médecine se dit profondément préoccupée par la crise qui   paralyse le pays depuis ces dernières semaines. « Cette crise affecte considérablement l’accès aux soins de santé, à la nourriture, à l’éducation, et aux autres besoins de base. Les portes des universités sont toujours fermées et les étudiants ne peuvent pas boucler leur année académique. Dans cette circonstance, je ne peux pas poursuivre mon stage », indique-t-elle. Mais le pire pour elle demeure l’indisponibilité du carburant dans les hôpitaux, affectant de nombreux services. « Les patients en souffrent. C’est un droit que nous avons de bénéficier les soins nécessaires à notre santé. Par conséquent, il est on ne peut plus urgent de résoudre cette crise », estime Cassandrine Destima, responsable de la rubrique santé de Educmag.

De son côté, il est quasiment impossible de planifier des activités en présentiel tandis que l’accès à l’internet ne lui facilite pas non plus la connexion à distance. « Mais nous nous efforçons malgré tout », assure-t-elle, déterminée.

Plus loin, elle affirme que pour éradiquer la violence faite aux femmes et aux filles en Haïti, il faut attaquer le fléau à la base, dans l’éducation familiale « en inculquant aux enfants le respect d’autrui, et surtout à l’égard des filles et des femmes ». Selon elle, certains Ministères devraient travailler conjointement afin de trouver une solution à ce phénomène qui gangrène le pays depuis quelque temps. « Les Ministères à la Condition Féminine et de l’Éducation devraient travailler de concert afin de former les éducateurs. Il faudrait également renforcer la Police Nationale par la création d’un groupe de travail judiciaire chargé de lutter contre l’impunité », soutient l’activiste, qui, parallèlement à la médecine, a suivi une formation sur les violences basées sur le genre.

En dehors de la médecine, Cassandrine Destima s’occupe des activités culturelles de Katizana, une structure qui accompagne les artistes à la prison de CERMICOL. Elle est aussi la Secrétaire Générale de « Konbit Liv pou li », responsable de Marketing de Akoustic Live Session (ALS), entre autres. Lauréate  du concours organisé par Impact E, elle encourage les jeunes à s’impliquer davantage dans leur communauté. « Soyez des acteurs de changement, qu’importe la situation du pays. N’hésitez pas à prendre part à des activités qui peuvent contribuer au développement du pays ; à prendre des initiatives ; à ne pas lâcher prise, à continuer d’avancer advienne que pourra en priorisant l’éducation », conseille l’entrepreneure sociale dans une interview avec Le Quotidien News.

Statler LUCZAMA

Luczstadler96@gmail.com

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