sam. Juil 6th, 2024

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Ce militantisme qui fait peur !

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La course à la Primature continue. Le Conseil Présidentiel de Transition s’attèle à faire son choix. Dans la foulée, les tractations se multiplient en coulisse comme sur les réseaux.

On dirait une compétition électorale. Les potentiels Premiers Ministres ont carrément lancé une campagne électorale. Les affiches, les slogans et des mini-articles de presse fourmillent sur les réseaux sociaux. Chacun son clan. Chacun ses militants.

Ce n’est pas la peine de parler d’objectivité dans le choix qui va se faire. Nous ne sommes pas nés de la dernière pluie. Toutefois un choix sera fait dans les prochaines heures. L’un d’entre eux aura le gros lot dans cette vente aux enchères. 

Le pays a tellement d’urgences à régler, ce n’est pas le moment de critiquer. Mais derrière tout ça,  il est fondamental de questionner cet engouement pour le poste de Chef du Gouvernement. Pourquoi plus d’une soixantaine de candidats? Pourquoi cet investissement acharné dans le militantisme? Est-ce que c’est notre ère de chance pour qu’autant de citoyens se montrent si soudainement intéressés au bien-être de leur pays? On est plus pessimiste qu’optimiste.

De toute évidence, il y a quelque chose de louche caché derrière cet enthousiasme. L’obtention du poste en est une mais la satisfaction des militants après s’en est une autre. D’ailleurs, nous avons trop souffert de cette tactique. Celui de polluer l’administration de gens non qualifiés, sans éthique et sans loyauté. C’est une des sources de la corruption. Il faut de l’argent pour s’offrir une nouvelle vie. Pour satisfaire ceux qu’on avait embauchés quand on était en campagne. Pour rester au pouvoir. Mais, il n’y a pas que ça, le militant aussi apporte sa militance dans toutes les institutions. Leur statut aussi fait d’eux des prédateurs, des proies faciles,  des serviteurs, souvent les bras du Baron qui dilapident les caisses de l’État.

Nous fonçons à vive allure vers cela. Nous avons de quoi à s’inquiéter. Bientôt plus de  » raketè » dans l’administration publique. Plus de gens sans fonction précise. Plus de charge sur les épaules de l’État. Méfions-nous de corser davantage la crise. Méfions-nous de ne pas refaire les mêmes erreurs. Il nous reste vingt mois pour juger la transition deuxième version. Prions qu’ils ne mettent pas chaos le pays. Qu’ils n’achèvent pas le minimum qui nous restait.

Daniel SÉVÈRE 

danielsevere1984@gmail

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