Claude Joseph prône la pédagogie de l’alternance pour juguler la crise

Face à la situation qui se développe actuellement dans le pays, la seule option à privilégier est le dialogue, laisse croire le ministre haïtien des Affaires Étrangères et des Cultes. Dans son intervention à l’émission Plateforme Magik sur Magik 9, ce samedi 20 février 2021, Le Dr Claude Joseph dénonce l’opposition qui, dit-il, ne cesse de recourir à la violence pour accéder au pouvoir, ce qui, poursuit-il, est contraire à la Constitution haïtienne dictant les règles du jeu démocratique. 

Le chancelier haïtien explique que la position de la communauté internationale relative à l’organisation des élections est une position de principe. Il ne s’agit pas d’un support au gouvernement, mais de préférence un soutien au respect des principes ou acquis démocratiques, fait remarquer le ministre haïtien des affaires étrangères. Le Dr Claude Joseph fait part de la bonne volonté du pouvoir en place de dialoguer avec ses opposants politiques afin d’adresser les vrais problèmes du pays dans l’objectif de les résoudredans l’intérêt du peuple haïtien. 

Quand la démocratie est en danger, il est normal que les amis étrangers (acteurs internationaux) -avec qui nous entretenons de bonnes relations- interviennent pour faciliter le retour à la normalité. Le Président est très ouvert au dialogue et entend tout fairedans le bon senspour aplanir les tensions. Selon Claude Joseph, il n’est pas trop tard pour l’opposition de contribuer à l’avancement de ces deux grands chantiers qui sont extrêmement importants pour le pays, à savoir le référendum constitutionnel, les élections, en vue de la passation en bonne et due forme du pouvoir le 7 février 2022. 

Le ministre haïtien des Affaires Étrangères et des Cultes estime que l’Église Catholique a encore l’autorité morale suffisante pour inviter les protagonistes de la crise à se mettre ensemble de façon à résoudre leur différend politique. Le Dr Claude Joseph montre la bonne foi de l’Exécutif haïtien d’organiser des élections transparentes et justes, alors que l’opposition radicale ne voit pas les choses sous cet angle, affirme-t-il. Le président n’est pas candidat à sa propre succession, ceci doit être clair pour tout le monde, rassure le chancelier Joseph. Donc, l’opposition n’a rien à craindre en empruntant le chemin des élections pour prendre le pouvoir, conclut le chef de la diplomatie haïtienne. 

Cette intervention du ministre Joseph a toute son importance. Elle devrait permettre aux fils et filles d’Haïti de noter l’obsession des opposants au pouvoir en place de vouloir tout saboter afin d’empêcher le bon fonctionnement du pays. Pourquoi l’opposition refuse-t-elle d’aller aux élections ? La réponse est toute simple. Le peuple ne fait plus confiance aux membres de l’opposition qui s’entredéchirent pour s’accaparer du pouvoir en dehors des normes constitutionnelles et/ou démocratiques. Jusqu’à preuve du contraire, le Président Jovenel Moïse a le soutien d’une bonne frange de la population haïtienne, en témoigne la manifestation spontanée de bon nombre d’habitants de la Cité de l’Indépendance, Gonaïves, ayant appelé au respect de son mandat qui se terminera le 7 février 2022. 

Riguens Valcenat