Des jeunes footballeurs du quartier de Paloma appellent au secours
2 min readRosemé Edoardo Kenley et Fabrice Exantus, deux jeunes footballeurs du quartier de Paloma à Carrefour, anciens membres du club St André FC, ont décidé de pousser un cri d’alarme qui leur vient du fond du cœur en appellant les instances du football haïtien à prendre leurs responsabilités. Ne souhaitant absolument pas mettre un terme prématuré à leur carrière sportive, ils entendent jouer au plus haut niveau. Ils veulent être recrutés.
Nombreux sont les jeunes (filles et garçons) qui, grâce à leur talent exceptionnel dans une discipline sportive, bénéficient d’un contrat au niveau international. Cela se fait partout dans le monde sportif. Et Haïti n’est pas en reste. Malheureusement, le football haïtien ne suit pas cette politique de détection et d’accompagnement des jeunes talents au niveau des écoles de football et dansles quartiers populaires. Conséquences immédiates : une pléiade de jeunes très prometteurs disparaissent de la circulation après leur passage dans une école de football et après plusieurs démarches vaines pour jouer à haut niveau. C’est la raison pour laquelle ces deux jeunes, Fabrice Exantus (16 ans) et Rosemé Edoardo Kenley (17 ans), montent au créneau et se transforment en porte-parole des autres jeunes pour défendre, disent-ils, une cause commune.
« J’ai fait mes débuts dans un petit club d’un établissement scolaire de Hinche. Je l’ai laissé en janvier pour aller à Port-au-Prince. Arrivé à la capitale, je pensais trouver un club où je pourrais continuer à jouer comme avant. J’ai multiplié les demandes. Rien n’a marché. Je suis très contrarié de ne pas pouvoir jouer le jeu que j’aime le plus. »,explique Fabrice Exantus, né le 5 janvier 2004.
« Je vois que mon rêve de devenir footballeur s’écroule. Quand j’ai évolué au St André FC, mon talent avait impressionné d’autres clubs. Mais les dirigeants n’ont pas voulu que je parte. Aujourd’hui c’est devenu plus compliqué pour moi parce que je ne trouve toujours pas une équipe me recruter. », se plaint Rosemé Edoardo Kenley.
Il ne reste qu’à la Fédération Haïtienne et à d’autres structures concernées d’apporter une réponse formelle aux questions posées par ces deux jeunes garçons talentueux qui espèrent connaître des lendemains meilleurs.
Josué Benjamin