Discours de Bysharah DUVAL, président de GAEDH à l’occasion du nouvel an

Chers compatriotes, Jeunesse haïtienne,

Que vous soyez sur le sol national ou, pour diverses raisons, contraints d’être ailleurs,

En ce début d’année, peut-être attendez-vous des vœux, des souhaits bienveillants. Mais aujourd’hui, je choisis de parler avec sincérité, car nous ne pouvons plus nous réfugier derrière des formules vides de sens.

Nous le savons tous : collectivement, 2024 a été l’une des années les plus éprouvantes de notre histoire récente. Pourtant, comme chaque début d’année, nous avons échangé des « Bonne année », souvent prononcés machinalement, sans engagement réel.

Cela nous rappelle que les paroles seules, même les plus belles, ne peuvent changer notre destin sans des actions courageuses.

Alors, cette année, je ne vous adresserai pas des vœux creux. Car 2025 n’est pas une promesse. Elle est une opportunité. Une chance de redéfinir notre avenir. Une occasion de prouver notre valeur, non pas par de simples mots, mais par des actes qui marqueront l’histoire.

L’année écoulée s’en est allée, mais elle laisse derrière elle des leçons profondes. 2025, comme toute autre année, n’est qu’un repère dans le temps. Elle ne peut façonner notre avenir, ni écrire notre histoire. C’est à nous, à notre génération, d’écrire cette histoire. Et d’en faire un chapitre dont nous pourrons être fiers.

Jeunesse haïtienne,

Ce moment est le nôtre. C’est maintenant que nous devons raviver nos rêves, renouveler notre engagement et bâtir les fondations solides d’un Haïti meilleur.

Souvenons-nous : aucun maître n’achèterait un esclave âgé, car la force, l’énergie, la détermination résident dans la jeunesse. L’Histoire nous le rappelle : Boukman, Toussaint Louverture, Dessalines… tous étaient jeunes lorsqu’ils ont osé rêver d’une Haïti libre et souveraine.

Aujourd’hui encore, c’est nous, la jeunesse, qui sommes appelés à être l’âme et la force du changement.

Oui, nous voyons les défis : l’insécurité, la pauvreté, la corruption, l’absence d’infrastructures… Mais voyons aussi ce que beaucoup oublient : le potentiel immense de notre nation.

Ce potentiel, il est en nous. Dans notre créativité, notre capacité à penser autrement, à agir avec audace et à unir nos forces pour un avenir plus radieux.

Nous avons un rôle crucial à jouer.

Nous ne pouvons plus attendre qu’une aide extérieure vienne réparer notre pays. Si le changement devait venir de l’extérieur, il serait déjà là. Le véritable changement doit naître en nous, ici, sur cette terre qui est la nôtre.

Ce pays nous appartient.
Il a besoin de nos idées.
Il a soif de notre énergie, de notre courage.

Alors, utilisons nos compétences, notre ambition, notre détermination, non pour fuir, mais pour bâtir. Soyons les architectes du renouveau.

Impliquons-nous. Travaillons dans nos communautés. Soutenons nos leaders locaux ou, mieux encore, devenons ces leaders. Inspirons, motivons, créons un mouvement de transformation positive : dans l’éducation, l’économie, la santé, la sécurité, l’environnement.

Car l’avenir d’Haïti ne se construira pas avec des promesses vides.
Il se bâtira avec des actions concrètes, un engagement profond et une volonté inébranlable.

Nous sommes cette génération. Celle qui porte l’espoir. Celle qui peut tout changer.

N’ayons pas peur de rêver grand. De nous lever. De nous battre. Pour la justice. Pour la dignité. Pour un avenir meilleur.

En ce début d’année, je vous invite à un pacte sacré :
Celui de ne plus rester spectateurs.
Celui de refuser l’indifférence.
Celui de travailler ensemble, main dans la main, pour offrir à Haïti ce qu’elle mérite : la paix, la solidarité, la prospérité.

Nous avons l’avenir entre nos mains.
Et ensemble, nous pouvons le façonner.

Que 2025 soit l’année où la jeunesse haïtienne se lève et marque l’histoire.
Unissons-nous. Impliquons-nous. Agissons.

Pour notre Haïti.

Merci.

Bysharah DUVAL
Président
GAEDH