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Eberline Nicolas insuffle de l’espoir  aux enfants

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De l’espoir. C’est tout ce qu’il faut aux enfants d’Haïti qui s’égarent. Tout ce que Eberline Nicolas peut accorder à ces démunis à travers son association, Bouquets d’Espoir. Ayant connu des moments de solitude dans son enfance, la communicatrice dit savoir ce que peuvent ressentir ces enfants, et souhaite en conséquence leur apporter son soutien, autant que faire se peut.

Eberline Nicolas, fondatrice de Bouquets d’Espoir, voit le jour à Saint-Louis du Nord, le 14 janvier 1994, dans une famille nombreuse de sept enfants. Elle grandit à Delmas sous la tutelle de ses tantes, en compagnie de ses cousins et cousines, et parfois de ses frères et sœurs. Privée de sa mère émigrée aux États-Unis en quête d’un mieux-vivre pour sa progéniture, Eberline a été obligée de passer par un sombre tunnel dans son adolescence marquée par la solitude, le manque d’affection parentale, entre autres.

« J’ai fait de ces absences une force », déclare la journaliste, abandonnée par son père après le départ de sa mère. « Je sais à quel point peut souffrir un enfant qui se voit privé de cet amour que les autres [eux] reçoivent. Ma vie n’a pas été un conte de fées. En effet, Il y a eu des hauts et des bas. J’ai presque tout connu dans mon enfance », se rappelle Eberline Nicolas, qui a vécu une enfance ponctuée d’instabilité et de maltraitance. « Je pense que tout cela a joué sur ma perception du monde. J’ai développé une intolérance contre la méchanceté et la violence », croit la rédactrice de Loop Haïti, diplômée en journalisme multimédia à l’Université de Lille.

Forte de ses expériences, Eberline se présente comme une femme déterminée à travailler pour le développement de  son pays. Une femme qui a une vision, qui ne recule devant rien. « Rien ne peut m’abattre. Ça peut arriver que je sois blessée, que j’échoue. Mais je me relève toujours et ce, grâce à mon passé assez difficile », se targue la nord-louisienne, passionnée des livres.

Bouquets d’Espoir

En octobre 2019, elle met sur pied une association à but non lucratif, Bouquets d’Espoir, qui œuvre  en faveur de l’amélioration des conditions de vie des enfants. Une organisation qui intervient notamment dans les domaines de l’éducation ; de la culture ; de l’environnement et de l’alimentation.

En effet, cette association vise à créer un climat protecteur pour chaque enfant par la promotion de ses droits, et à permettre aux enfants d’avoir accès à une éducation de qualité, aux soins de santé et aux loisirs, à en croire les affirmations de la présidente, Eberline Nicolas. « Ce qui m’a motivée à mettre sur pied Bouquets d’Espoir, de son acronyme ASBES, c’est ce désir de vouloir aider l’une des catégories les plus négligées de ce pays : les enfants. De faire entendre la voix des enfants. De lutter pour une éducation pour tous », défend la militante pour les droits des enfants, soutenant qu’un pays qui donne la première place à l’éducation ne peut être la risée de tous.

Aujourd’hui,  à en croire les propos de Mme Nicolas, Bouquets d’Espoir vient en aide aux familles, aux centres d’accueil, aux orphelinats, aux maisons de transit, aux écoles, entre autres. « Dans moins de trois ans, nous nous sommes implantées à travers nos actions dans le département de l’Ouest, mais aussi à Gros-Morne où nous exécutons de grands projets et bientôt nous allons y implanter le premier centre culturel et d’apprentissage, plus précisément à Corail, section communale Rivière-blanche. Nous avons récemment fait l’acquisition d’un terrain pour concrétiser ce projet », révèle l’entrepreneure sociale, licenciée en Sciences humaines et sociales (Métiers de l’information et de la presse).

L’ASBES a réuni du 6 au 16 juillet dernier, une centaine d’enfants issus de trois institutions, pour la deuxième édition de « Eté en art », un programme artistique qui regroupe une série d’ateliers d’art comme le théâtre, la danse, la poésie, entre autres. « Ces ateliers sont destinés aux institutions qui reçoivent des enfants en situation difficile, tels que les centres d’accueil, orphelinats et maisons de transit », fait savoir Mme Nicolas, qui ne cache pas sa satisfaction  face au succès de cette édition. « Je déborde de satisfaction quand je vois la facilité avec laquelle les animateurs et animatrices ont accepté de donner de leur temps pour transmettre  leur savoir à ces enfants, sans qu’ils ou elles ne soient payés.es. Et aussi la satisfaction sur le visage de ces enfants », confie la présidente, fière de ce qu’elle accomplit auprès de ces enfants.

Rappelons que cette année, les enfants ayant pris part à ces ateliers, sont hébergés au Foyer Espoir, à la Maison de Transit Louisiana, et au Foyer pour enfants et jeunes aux fins d’insertion. Cette édition s’est clôturée avec une exposition de leurs œuvres.

Eberline Nicolas est une  jeune femme dotée d’une grande vision, d’un sens affirmé du leadership. « J’espère renforcer nos actions à travers tout le pays, en apportant une réponse aux problèmes majeurs liés à l’éducation et la santé », espère la communicatrice qui vient d’être admise à l’Université d’Ottawa  pour un Master en  communication. « Je veux aspirer au changement. Je souhaite que les gens puissent dire plus tard que cette femme est partie de zéro et a pu réaliser ça », rêve Eberline, insufflant l’espoir  aux enfants, à l’avenir du pays.

StatlerLuczama

Luczstadler96@gmail.com

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