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Finesse

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Il pleuvait des cordes.

Elle venait de prendre sa douche à une heure inhabituelle, il était dix-neuf heures et la température était lénitive, douce et relaxante. Elle était seule dans sa chambre.

Enfilant sa nuisette rouge satin, madame se pomponna de baby powder, c’était sa partie favorite de l’après douche, elle se sentit apaiser. Passait sa main derrière son cou pour mieux relâcher la pression. La jeune femme ouvrit ensuite la radio posée sur sa table de nuit et justement il y avait son genre de musique favori, le jazz. Personne ne le savait avant aujourd’hui, mais elle pouvait écouter Ella Fitzgerald, Frank Sinatra, Miles Davis et bien d’autres pendant toute une journée. Le soir, elle laissait un de ses titres favoris en boucle, Witchcraft et s’endormait avec.

Parfois elle rêvait de retourner aux années 50 pour savourer un tout autre genre d’ambiance que celle qu’il y avait de nos jours, mais hélas !

Promptement un des titres les plus célèbres d’Etta James se mit à jouer “This is a man’s world” la jeune femme se mit aussitôt à bouger au son de la symphonie qui devenait de plus en plus gracieuse. Elle ferma alors les yeux et se laissa emparer par le tempo, elle faisait l’une des choses qu’elle aimait le plus, danser.

Mademoiselle glissa sa main sur son cou, descendit légèrement sur sa poitrine, l’abaissa sur sa hanche, puis la tenue en faisant des mouvements circulaires.

“Man made electric light to take us out of the dark” La musique devint aussi intense que les déhanchés de la jeune femme qui se pencha en avant tout en coulissant ses deux mains le long de ses longues jambes, puis les remontèrent aussi mielleusement qu’elle les avait descendus.

Ses démarches lascives lui faisaient oublier l’instant présent. Mais les paroles lui pénétraient les tympans aussi clairement que devenait le temps.

“Man makes them happy ’cause man makes them toys” tout en posant une de ses jambes sur la chaise en face, ses yeux toujours fermés. La voix d’Etta la plongeait dans le tréfonds de ses pensées.

Mais son corps extensible exprimait ses ressentis et sa souplesse culminait son désir.

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