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« Grandes perturbations et formation de nouveaux camps de PDI à la suite des attaques des gangs armés durant le mois de février », note le CPD

Dans cette note d’information parue ce lundi 10 mars 2025Combite Pour la Paix et le Développement (CPD) dit noter que durant le mois de février, les violences perpétrées par les gangs armés ont pris une ampleur inattendue. Plusieurs camps de personnes déplacées ont subi des assauts faisant de nouvelles victimes et provoquant la fuite des populations vers de nouveaux endroits plus sûrs. Cette situation a déstabilisé les plans des acteurs humanitaires et provoqué des ralentissements de l’aide humanitaire.

Le 17 février 2025, les assaillants de l’organisation criminelle Viv ansanm ont attaqué le camp acra situé à Delmas 30, selon le CPD. « Ils ont mis le feu dans les abris et tué des dizaines de personnes. Tous les occupants du camp ont fui vers Delmas et ont formé plusieurs nouveaux camps notamment au local du Bureau des travaux publics et à l’École Pierre Labitrie. Une situation pareille s’est répétée dans les zones de Carrefour feuille et dans d’autres camps proches de Nazon », note le CPD.

Dans le cadre du projet Combite pour la protection des personnes déplacées internes affectées par les violences armées dans les quartiers précaires de la zone métropolitaine de Port-au-Prince, l’organisation Combite pour la Paix et le Développement (CPD) affirme avoir mobilisé plusieurs équipes d’observateurs et d’agents de liaison afin de suivre le mouvement des déplacées et suivre leur trajectoire vers les nouveaux sites. Les informations recueillies seront partagées aux agences et organisations humanitaires afin de mieux coordonner les appuis aux populations affectées.

Dans cette perspective des équipes de CPD ont visité, le jeudi 6 et vendredi 7 mars 2025, les sites du camp Fusion sise à Christ roi, de l’École Nationale Pierre Labitrie située à Delmas 31 ainsi que celui de l’annexe du ministère des Affaires Sociales et du Travail sis à Delmas 33. Les deux derniers sont des nouveaux camps de refuge de déplacés internes qui viennent tout juste d’être créés par suite des dernières recrudescences des actes de violences au Bas de Delmas.

Les équipes dépêchées sur le terrain composée d’agents de liaison et du coordonnateur de suivi et d’évaluation du projet ont constaté l’état exécrable des conditions infrahumaines des personnes déplacées internes (PDIs) avec risque de croissance des violences basées sur le genre (VBG). Des échanges et discussions se sont tenus avec les membres du comité gestionnaire des camps de déplacés.

De 14 février 2025 à aujourd’hui, plus de 42 538 nouvelles personnes ont dû quitter leur maison pour se réfugier dans des camps. Enfants, jeunes adolescents, adultes, personnes à mobilités réduites, femme enceinte, personne n’est épargné, ils ont tous obligés à fuir la violence de ces gangs armés. A travers son projet, CPD vise à énumérer les besoins de protection pour les déplacés internes affectés par les violences armées dans les quartiers précaires de la zone métropolitaine de Port-au-Prince. Des visites régulières aux fins de monitoring dans divers camps font partie intégrante des activités du projet pour les mois à venir.

Les données officielles font état d’un million de personnes en 2024 contraints de quitter leurs domiciles à cause des violences armées qui s’installent dans les quartiers. 800 mille personnes ont dû se réfugier dans les camps de fortune établis dans divers endroits à Port-au-Prince.

Me Godson LUBRUN 

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