Haïti/Education :une fin d’année scolaire exceptionnellement ridicule
2 min readAlors que les autorités du ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle (MENFP) consacrent seulement deux mois d’activités pour boucler l’année scolaire en cours, les lycéens, un peu partout sur le territoire national, passent leur temps sur le macadam. Ce, pour exiger le retour en classe des professeurs qui réclament de meilleures conditions de travail.
Dans les institutions privées, les administrations font tout pour profiter davantage cette rallonge octroyée par les dirigeants du MENFP à la suite de la crise du coronavirus. Parallèlement, celles des lycées peinent à maitriser les élèves qui gagnent en permanence les rues afin de réclamer la présence des professeurs dans les salles de classes.
Ce n’est pas un tableau nouveau dans le système éducatif haïtien. Les professeurs sont systématiquement en grève pour réclamer de meilleures conditions de travail. Les écoliers de leur côté, faisaient toujours de leur mieux pour compenser le manque. Pour cela, ils ont souvent tendance à alterner des cours en classe et protestation de rues. Des décennies ont écoulées la situation va de mal en pis.
À seulement quelques semaines de la tenue des examens officiels, les lycéens des différents centres scolaires publics du pays, ont passé les deux mois sur la chaussée. À Jacmel, aux Gonaïves, à Léogane, à Port-au-Prince, entre autres, ils se sont fait remarquer en utilisant diverses formes de mobilisation.
Dans ces villes précitées, précisément à Léogane et dans la capitale, les élèves ont tenté de perturber le fonctionnement des institutions privés. Par la violence ou pas, ils ont parvenu, les jours de mobilisation à relâcher prématurément ces centres scolaires.
Dans la foulée, soulignons que la dénonciation de l’UNNOEH, d’une ouverture prématurée d’une nouvelle année académique dans certaines écoles pendant que le MENFP continue encore celle-ci. Le président de l’UNNOEH condamne avec véhémence cette tendance marginalisant qui prend le large dans le pays.