Insécurité en Haïti: quand les armes prennent pour cible l’éducation
4 min readHaïti, île des Caraïbes autrefois riche en promesses et en espoirs, est aujourd’hui déchirée par une crise d’insécurité d’une ampleur sans précédent. Au cœur de cette tourmente se trouve l’éducation, jadis symbole de progrès et d’élévation sociale. Comme l’a si justement exprimé Nelson Mandela, « l’éducation est l’arme la plus puissante qu’on puisse utiliser pour changer le monde ». Mais hélas, cette arme précieuse est désormais la cible de choix des groupes armés qui ensanglantent les rues d’Haïti.
Les écoles, bastions de savoir devenus champs de bataille
Autrefois temples du savoir et de l’épanouissement intellectuel, les écoles d’Haïti sont désormais les théâtres macabres où se joue une violence sans nom. Des rapports poignants révèlent que des établissements scolaires à travers le pays ont été la proie de violences inouïes. Le Petit Séminaire Collège Saint Martial, naguère foyer d’apprentissage et de camaraderie, a été réduit en ruines par les attaques des gangs. Ainsi, que l’a souligné Albert Einstein, « l’éducation est ce qui reste une fois qu’on a oublié ce que l’on a appris à l’école ». Mais que reste-t-il lorsque même l’école elle-même est oubliée, délaissée dans les décombres de la violence ?
L’Université d’État d’Haïti, joyau de la connaissance souillé par la terreur
Au sommet de la hiérarchie éducative haïtienne trône l’Université d’État, jadis fierté nationale et foyer d’excellence intellectuelle. Hélas, elle n’a pas échappé à l’implacable mainmise des groupes armés. Les portes de ses entités prestigieuses sont désormais closes, symboles du climat de terreur qui règne sur les campus universitaires. Parmi ces entités, la Faculté de Médecine et de Pharmacie, fleuron de l’enseignement médical haïtien, la Faculté d’Agronomie et de Médecine Vétérinaire, la Faculté des Sciences, la Faculté de Linguistique Appliquée ont été profanées par la violence des gangs. Ces actes barbares, loin d’être de simples délits, sont des crimes contre l’intellect et la raison. Comme l’a si pertinemment exprimé Socrate, « l’éducation est la clé de toutes les portes ». Mais comment pouvons-nous espérer ouvrir ces portes lorsque même les clés sont tombées entre les mains des criminels ?
Les conséquences socio-économiques et culturelles de l’attaque contre l’éducation
Les séquelles de cette guerre contre l’éducation s’étendent bien au-delà des murs des écoles et des universités. Elles s’insinuent dans chaque fibre du tissu social haïtien, sapant les fondements mêmes de la société. Le taux d’analphabétisme grimpe en flèche, les opportunités économiques s’amenuisent et l’identité culturelle vacille. Les enfants, privés de leur droit fondamental à l’éducation, sont condamnés à un avenir incertain et dénué d’espoir. Comme l’a écrit Maya Angelou, « l’éducation est la passion d’une vie, pas seulement un travail ». Mais comment pouvons-nous espérer cultiver cette passion lorsque même la vie elle-même est en danger ?
Vers une solution: l’urgence d’une action collective
Face à cette catastrophe éducative imminente, l’heure est à l’action collective et résolue. Les autorités haïtiennes, en collaboration avec la communauté internationale, doivent unir leurs forces pour protéger le droit à l’éducation en Haïti. Des mesures audacieuses et immédiates doivent être prises pour restaurer la sécurité dans le pays, plus particulièrement dans les écoles et les universités, tout en investissant massivement dans des programmes de reconstruction et de relance éducative. Comme l’a si justement affirmé Frederick Douglass, « une fois que vous apprenez à lire, vous serez toujours libre ». Mais nous ne pouvons pas permettre que cette liberté soit prise en otage par la violence et l’ignorance.
En conclusion, l’insécurité en Haïti a des répercussions dévastatrices sur le secteur de l’éducation, menaçant l’avenir même du pays. Mais dans les ténèbres de cette crise, subsiste une lueur d’espoir. Comme l’a si magnifiquement exprimé Malala Yousafzai, « un enfant, un professeur, un livre, un stylo peuvent changer le monde ». Il est temps de rallumer cette flamme de l’éducation en Haïti, de reconstruire ce qui a été détruit et de cultiver un avenir où chaque enfant haïtien peut atteindre son plein potentiel grâce à une éducation sûre et de qualité.
Danove Jose Karly DIEUFORT; MD