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Insécurité : la PNH défraie la chronique, le MJSP fait peau neuve

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Alors que l’insécurité bat son plein dans le pays, le président de la République, Jovenel Moïse vient de couper la tête d’un membre influent du conseil supérieur de la Police nationale d’Haïti (CSPN). L’ex ministre de la Justice et de la sécurité publique (MJSP), Lucmane Délile  concède sa place quelques heures après avoir informé qu’il allait traquer les bandits qui manifestaient librement sur la voie publique pendant que la PNH réprimait la population qui réclamait justice et sécurité.



La nouvelle a rependu comme une trainée de poudre. Lucmane Délile dont la voix retentissait haute et forte  ces derniers temps, n’a pas même eu l’occasion d’essouffler après avoir réalisé sa troisième sortie impressionnante concernant ce brulant dossier de l’insécurité et des civils armés. L’ex ministre s’est fait sauter la tête avant de traquer les présumés bandits qu’il qualifie de bêtes sauvages.



L’exécutif portait le chapeau d’alimenter l’insécurité dans le pays en armant les quartiers populeux, les mettent dos-à-dos et, au final, cherche à leur légaliser à travers le ‘’G9 an fami’’ et allié. Des accusations rejetées d’un revers de main par l’ex garde des sceaux de la République qui n’a jamais ménagé ses efforts pour défendre le pouvoir, menacer et torpiller les civils armés qui se revendiquent d’agents de paix. Il s’en prenait aussi aux organismes des droits de l’homme qu’il indexe comme les complices des hommes qu’il recherchait.

À travers les deux sit-in de ‘’Nou pap domi’’ matés brutalement par la PNH qui, pourtant laissait les gens que M. Delile exigeait leur arrestation sillonner les rues de la capitale en toute quiétude, la situation a corsé. Lucmane Delile a  promis  les moyens forts,  ‘’l’exécutif le met out’’. Un signe de plus montrant la connexion forte du pouvoir avec les gangs, opinent des gens interviewés par le journal Le Quotidien News.


Après les rapports de la FJKL et du RNDDH, la PNH vient de susciter un doute plus fort chez la population. Elle était dénoncée  d’avoir paradé avec de notoires criminels très recherchés par la justice. Sous l’ordonnance du ministre sortant, elle refuse d’exécuter le mandat d’amener contre Jimmy Chérisier. Le 7 juillet dernier, elle s’est montrée complaisante à ces bandits qui ont eu le temps de semer la pagaille dans les rues de Port-au-Prince alors qu’elle utilisait la force disproportionnée la veille pour démobiliser un sit-in Pacific. Tant bien que mal, son porte-parole a tenté d’apporter  des explications.

Face à cette situation qui se détériore à longueur de journée, sera-t-il à la hauteur, le nouveau venu, d’adresser autant de problèmes ?  En attendant, l’opposition en particulier qui avait donné un ultimatum à l’exécutif d’élucider les accusations des organismes des droits humains, voit dans ce changement l’élimination d’un pion pour légaliser la criminalité, le mensonge, l’impunité dans le pays. Selon les chefs de files de ce bloc politique, ce régime est le plus décrié et impopulaire de l’histoire du pays. Dans la foulée, il dénonce la volonté manifeste du chef de l’État d’instaurer la dictature dans le pays.

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