dim. Déc 22nd, 2024

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La désolation dans tous les foyers!

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En temps normal, toutes les familles haïtiennes indépendamment de leur niveau de vie, se préparaient à accueillir le nouvel an. Dans les milieux urbains, elles s’attelaient à fêter la Noël. Les supers marchés commençaient à recevoir de l’affluence, les entreprises entamaient la préparation des activités de récompenses et de remerciements pour les employés. C’est la période des échanges de cadeaux, du bonus et de la joie.

Paradoxalement, dans tous les foyers, à la campagne comme dans les villes, c’est la désolation. Certaines familles pleurent l’enlèvement de leur proche. D’autres, la mort tragique et imprévisible de leur membre. Bref, à chacun son lot de problèmes.

Progressivement, Haïti s’est transformée en une Société où l’espoir de vivre est devenu un rêve chimérique. La liberté de circulation est enlevée. La population haïtienne est privée de ces droits élémentaires. Elle évolue comme une bête écrouée dans un cachot. Elle n’a pas le droit de rêver voire, de planifier son avenir. Les plus grands soucis de tout un chacun à l’heure actuelle est de penser comment il parviendra à payer les rançons quand les kidnappeurs frapperont à ses portes.

En l’espace de huit jours, plus d’une dizaine de cas d’enlèvements sont communiqués. On a eu, le directeur de communication de l’Université Quisqueya, et conseiller du journal Le Quotidien News, Alain Sauval et le Co-fondateur et Co-PDG  de Le Quotidien News, Johny Spencer François; le journaliste Alexander Galvez, l’ancien maire de la Croix-des-Bouquets, Jean Jonas Saint-Juste, pour ne citer que ceux là. On a eu des tués spectaculaires à Martissant. De paisibles citoyens criblés de balles en traversant la périphérie de la troisième circonscription de Port-au-Prince. Des bus sont pris en chasse par les bandits. Quel Carnage?

Pire, les autorités croisent leur bras comme si c’était normal. Ils négocient des postes. Ils planifient comment en finir avec le peu qui reste de l’état. Des anciens opposants s’invitent aux banquets et des anciens conviés rejoignent le macadam. Ils partagent le bien-être du peuple comme le manteau de Jésus. Les mots ne suffisent pas pour expliquer le cauchemar haïtien.

Une fin d’année dans le noir, dans la tristesse, dans le deuil s’annonce car, la vie est devenue tellement chère. Le kidnapping, la rareté du carburant, l’isolement de la population décapitalisent d’avantage ce peuple qui vivait au jour le jour.

Daniel Sévère 

danielsevere1984@gmail.com

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