Lancement du « Festival Rezistans »
3 min readAprès plus de deux ans d’absence, CRICASTRO (Cercle de Réflexion et d’Intervention Castristes Organisées) lance pour la troisième édition le “Festival Rezistans”. C’est une série d’activités culturelles qui font la promotion de productions artistiques et littéraires engagées. Elles seront proposées du 24 au 30 janvier 2022 avec comme invité d’honneur le rappeur D-fi.
Ce lundi 24 janvier, le hangar principal de la Faculté de droit et des sciences économiques (FDSE) a accueilli le lancement du « Festival Rezistans ». Le Cercle de Réflexion et d’intervention Castristes Organisées, (CRICASTRO), après avoir surmonté, depuis 2020, les crises sanitaires qui ont perturbé la production et la réalisation d’activités culturelles partout dans le monde, a décidé cette année de passer de nouveau à l’action. Pour la 3ème édition de son festival biennal baptisé « Festival Rezistans », il revient avec le thème « Se nan batay pèp jwenn libète ». Les différentes œuvres artistiques et littéraires qui marquent les discours et les engagements politiques ont trouvé une place pour être vulgarisés à travers ce festival.
CRICASTRO, mouvement initiateur du festival, est une organisation progressiste inspirée des idéologies du leader cubain, Fidel Castro. Il a été initié en 2017 dans les locaux de la Faculté de droit et des sciences économiques (FDSE) de l’Université d’État d’Haïti (UEH). Il oscille entre la politique et la culture en posant les problèmes de justice sociale, d’égalité et de bien-être. Le Cercle de Réflexion et d’Intervention Castristes Organisées est constitué d’un secrétariat qui met en œuvre ses objectifs, dont « l’égalité sociale » est le principal.
Lancée en 2017, Festival Rezistans a connu une deuxième édition en 2019.Par la suite, la propagation rapide de la Covid-19 l’a empêché de poursuivre. Deux ans plus tard, le comité revient en force avec un invité d’honneur: le rappeur D-fi. Pour écourter la date de réalisation de cet événement qui sort de l’ordinaire, les organisateurs ont annoncé que son rythme sera dorénavant annuel. À partir de cette troisième édition, le festival ne sera plus biennal. Mettant en avant la production engagée, cette édition portera sur les revendications des plus faibles en prenant en compte l’état actuel de la réalité quotidienne de la population, suivant les dires de Jean Gardy CLERVIL dit Rebèl Pakamò, directeur artistique du festival.
«L’objectif de ce festival est un moyen de perpétuer les revendications sociales. Nous proposons un modèle social, nous nous engageons dans toutes les luttes de transformation radicale», indique Rebel Pakamò
Les différents évènements prévus au cours de ce festival tels que : le tire-bâton, le théâtre, l’atelier de poésie, la causerie sur l’album de D-fi, les conférences et débats, les performances artistiques et les témoignages de Luis Henry Bernard, lauréat du prix Henri Deschamps 2021. Plusieurs entités de l’Université d’État d’Haïti et des institutions artistiques accueilleront les activités promises au cours du festival. Faculté d’Ethnologie (FE), Faculté de droit et des sciences économiques (FDSE), École Normale Supérieure (ENS), Institut d’Études et de Recherches Africaines (IERAH), notamment « Sant kiltirèl Àn Mari Morise », «jaden sanba» , Coins du chef, Alvarez bar resto, Kay Sonson. Pour finir en beauté ce lancement, une manifestation culturelle aura lieu dans les rues de la capitale, comportant quelques expressions revendicatives et une mise en scène réalisée sous la direction du célèbre comédien Youyou.