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Le peuple haïtien a peur

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Le célèbre historien Michel Soukar, connu entre autres, pour son sens d’observation, sa maîtrise de l’histoire,  son recul historique et sa capacité à faire des projections pratiquement exactes, dit croire, ce 29 septembre 2021, qu’aucune force locale ne peut s’attaquer à cette insécurité chaotique, entretenue par les gangs voire même la résoudre.

Votre serviteur avait exprimé pratiquement cette même crainte, dans un texte qu’il a publié, mais certaines remarques défendaient plutôt la thèse de manque de volonté et de connivence en opposition à celle de l’incapacité des forces locales à juguler l’insécurité généralisée marquée notamment par les multiples cas d’enlèvements, (en moyenne 20 par jour), la paralysie totale de certaines grandes agglomérations comme l’entrée Sud du pays, la commune de la Croix-des Bouquets, le Centre-ville et ses périphéries, le bas Delmas, les routes nationales, ect..

En effet, la thèse de la connivence est fondée, mais elle représente qu’un aspect de l’incapacité publique à résoudre ce fléau.  Cette insécurité que nous avons aujourd’hui s’impose en un phénomène social qui nécessite une réponse dans le cadre d’un plan global de développement ou d’un projet de sociétés.

Mais, entretemps, la présence des gangs armés avec des ramifications politiques et des ramifications dans le circuit du trafic d’armes transnational,  nuiraient à l’application du projet de sociétés, notamment dans son aspect social et structurel.

Alors, après un apaisement politique, il conviendrait que d’abord, tout doit passer par des manœuvres militaires avec l’appui des forces tactiques policières, hautement équipées technologiquement pour repérage, renseignement, infiltration;  disposant d’un effectif impressionnant et de matériels lourds destinés à la gestion de très grands périmètres, possédant des matériels roulants et volants de frappes chirurgicales précises pouvant minimiser les dommages collatéraux.  

Question: Quelle force locale haïtienne qui dispose de cette capacité d’intervention ?

En tout cas, si une force tactique impressionnante ne s’oppose pas aux gangs armés qui ont pour la plupart des repères près d’une masse populaire prise en otage, utilisant les riverains comme boucliers, humains alors 50 ans après, le problème restera entier, sinon pires, d’ailleurs les pépinières sont déjà garantis. Attention danger.

Jean Moïse Destin

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