Le Poète
1 min readCoach ! Coach !
Il alluma une cigarette,
La vie est si prête —
Et la mort l’est encore plus.
Ainsi naît le poète.
Danse, danse, ô esprit, danse —
La maladie est une danse,
Une frustration du « je suis »,
Un soupir de l’ennui
Dans une guerre sans fin.
Danse, danse, — ô esprit, danse.
Le poète naît dans l’extase,
Et sans quoi — il meurt.
Ah ! Cette extase,
Je suis né dedans,
Je suis né avec la maladie de l’esprit,
Je suis né avec mes folies.
Père, — j’ai trop aimé,
Mère — j’ai trop menti ;
Je suis blessé,
Et j’ai blessé autrui.
La nuisance vient de l’excès,
Nous sommes dans l’extase,
Comme les flammes d’une bougie allumée
En pleine nature à minuit,
Brûlant d’une passion insatiable.
Comme ces lois de vaudou,
Comme ces sons de tambour,
Le poète mélancolique authentique
N’est pas imitable.
Dans l’extase, il trouve sa vérité,
Le poète jouit de son œuvre par la douleur,
Et c’est le blues qui donne la couleur.
Ici, seules les variations de la tonalité comptent.
Je me vante dans l’extase
De posséder quelque chose de nouveau.
— Ah ! L’esprit, je suis bien berné.
Je cherche trop à capter l’essence de mon être,
Ma maladie est une danse de l’esprit.
Je suis un des mélancoliques
Du vingt et unième siècle.