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Les recettes de l’État ont augmenté de 4,39% au cours du 1er trimestre de l’exercice fiscal 2020-2021

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En matière de finances publiques le premier trimestre de l’année fiscale 2020-2021 est marqué par une hausse simultanée des recettes publiques, a fait savoir la banque de la République d’Haïti (BRH) dans sa dernière note. En effet, selon la BRH, les taxes et impôts collectés par l’Etat haïtien ont atteint  plus de  24,9  milliards de gourdes, soit une variation trimestrielle de 4,39 %.

La Banque Centrale vient de publier la note sur la  politique monétaire pour la 1ere  période de l’exercice fiscal 2020-21. À travers ce document la BRH a présenté  la situation de l’économie nationale au cours des trois derniers mois. «En matière de finances publiques, la situation 30 décembre 2020 est marquée par une hausse simultanée des recettes publiques et des dépenses publiques. En effet, les taxes et impôts collectés par l’Etat haïtien ont connu une variation trimestrielle de 4,39 % en passant de 23 912,82 MG à 24 963,44 MG et les dépenses fiscales, ont totalisé 75 599.41 Milliards de gourdes contre 56 628,02 milliards de gourdes », a informé la banque des banques.

Plus loin, la BRH a mentionné que les recettes fiscales réalisées au cours du premier trimestre de l’exercice, quoiqu’en hausse de 27,24 % par rapport à la même période de l’exercice passé, ont représenté 45,75 % des ressources totales de l’Etat chiffrées à 54 767,74 milliards de gourdes. « Ces dernières n’ont pas pu couvrir les décaissements totaux de 76 333,66 milliards de gourdes dont 47 953,67 milliards de gourdes  de dépenses budgétaires au cours du premier trimestre. Ainsi, cette évolution de la situation des finances publiques s’est soldé par un déficit du Trésor partiellement financé par la BRH pour un montant de 20 673,01 MG en dessous du financement monétaire de 39 308,90 MG fixé dans le cadre du pacte de gouvernance économique et financière signé entre le MEF et la BRH », précise la BRH.

Parallèlement, la BRH a souligné qu’au niveau national, la reprise de l’activité économique entamée au cours du quatrième trimestre 2020 a été relativement modérée en dépit de la hausse enregistrée au cours du mois de décembre 2020.«Le climat des affaires s’est dégradé au cours du mois d’octobre 2020 en raison des conditions sécuritaires précaires dans le pays. En outre, la baisse des récoltes d’automne et l’irrégularité des pluies qui ont fragilisé le lancement de la campagne agricole de printemps ont contribué au ralentissement de l’activité économique », lit-on.

Toutefois, d’après la BRH, vers la fin du trimestre, une relative amélioration a été observée sous l’effet de l’augmentation du flux de visiteurs et des transferts privés sans contrepartie ainsi que l’ouverture des frontières avec la République Dominicaine. « Ces différents éléments ont eu des incidences positives sur la consommation, la plus importante composante de la demande globale. Ce comportement de l’activité et, dans une plus grande mesure, l’évolution du taux de change ont été déterminants pour l’évolution des prix durant le trimestre», a fait remarquer la BRH.

En effet, poursuit la Banque Centrale,  la forte baisse du cours du dollar en septembre et octobre, suivie d’une remontée à partir de novembre a été accompagnée de mouvements relativement similaires au niveau des prix. « Ainsi, après une inflation mensuelle de -1,2% en octobre, les prix à la consommation ont connu des hausses de 0,5% et 1% en novembre et décembre respectivement »,  a souligné  la BRH.

D’après les données fournies par la BRH, le taux d’inflation annuel s’est porté à 19,2 % en décembre, en baisse de 6 points de pourcentage par rapport au trimestre précédent. Sur le plan du commerce extérieur, explique la BRH, les données préliminaires ont montré une augmentation en valeur des importations au cours du premier trimestre 2021 comparativement au premier trimestre 2020. « Les importations qui avaient reculé durant le premier trimestre 2020, sous l’effet du phénomène « peyi lòk », semblent avoir retourné à leur niveau normal durant le trimestre sous revue, en témoigne une progression marquée de 40 % en glissement annuel, soutenue essentiellement par l’appréciation de la gourde et l’accroissement des dépenses publiques », lit-on.

Du côté des exportations, d’après la Banque Centrale, la performance enregistrée au premier trimestre 2021 a montré une relative stagnation en dépit du fait que la conjoncture ait changé. « Le « peyi lòk » avait affecté les activités dans le secteur de la sous-traitance au premier trimestre de 2020 ; la reprise observée au cours du 1er trimestre de l’exercice 2021, n’a permis de retrouver que le niveau observé à la même période de l’année fiscale précédente. Ce comportement des exportations témoigne d’une rupture de la dynamique de croissance les ayant caractérisées entre 2017 et 2019 où il y a toujours eu une progression en glissement annuel au cours   du premier trimestre, avec un taux moyen de 13% », a regretté la BRH.

Par ailleurs, selon la BRH, durant les mois d’octobre et de novembre 2020, les transferts sans contrepartie passant par les canaux officiels se sont chiffrés à 523,53 millions de dollars ÉU, soit une baisse de 13,67% par rapport aux deux premiers mois du trimestre dernier. De fait, si l’on en croit les données fournies par la BRH, ces envois de fonds demeurent toutefois en hausse de 44,09% par rapport à la même période de 2019. « C’est fort de ce contexte que la gourde a pu afficher un 2ème trimestre consécutif d’appréciation, suite à une baisse de la moyenne mensuelle du taux de change de référence de 17,96% », a-t-on lu.

Cluford Dubois

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