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L’Ivresse

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Sommeil en nous, sans être violent, tu médites lentement le parfum du bonheur à genoux.

Je ne te crois en rien ; tu es trop malin. Je ne te croirai même pas dans tes exploits.

Toi qui réussit toujours à duper le charisme, toi qui n’hésites pas à couvrir ton cheval de mépris, toi qui ne connaît aucune barrière.

C’est par toi, excellent menteur, que l’on peut voir la rosée du ciel, sans amour ni argent.

Ô l’ivresse, me voici sombre dans la détresse, vous avez acheté ma réserve, vous avez tout payé, je suis ici et là-bas, vous m’avez bien berné. Vous êtes un menteur et vous avez fait de moi aussi un, bien que je ne sois pas malhonnête. Vous avez fait de moi un homme qui ment, qui pue la sueur de la peur, de la ruse, du bonheur qui n’est que passager.

Ô l’ivresse, déesse d’une autre forme de sagesse, maîtresse de tous nos complexes, vous me tenez par le cou comme un mendiant, un voleur ou qui que ce soit qui vous donne le droit de me maltraiter, vous me tenez par l’esprit et vous êtes l’hôte de ma folie.

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