Plus de 200 mille armes illégales en circulation dans le pays, d’après l’ONU
2 min readLe dernier rapport sur les armes légères et de petit calibre dans le monde, du Secrétaire Général des Nations Unies António Guterres, soumis tous les 2 ans au Conseil de Sécurité souligne que « […] l’accumulation déstabilisante, le transfert illicite et le détournement d’armes légères et de petit calibre continuent d’être à l’origine de conflits armés et de la criminalité généralisée, qu’ils alimentent et exacerbent. Les armes légères et de petit calibre restent un moyen de violence privilégié, y compris dans les conflits armés et les conséquences humanitaires multisectorielles des flux illicites demeurent fort préoccupantes, » précisant que le transfert illicite, l’accumulation et le détournement d’armes légères, de munitions et de matériel connexe ont été examinés sous divers aspects à l’occasion de l’examen des opérations de Paix des Nations Unies, notamment en Haïti.
Extrait du Rapport de du Secrétaire Général :« Les crises en cours, dont celles en Haïti […] ont été aggravées par la grande disponibilité des armes et leur circulation incontrôlée. La mauvaise gestion des stocks, une réglementation inadéquate et le trafic transfrontalier, continuent de toucher durement des zones déjà fragiles
Haïti continue de pâtir de la violence armée généralisée facilitée par la circulation incontrôlée d’armes légères et de petit calibre. Avec plus de 270,000 armes entre les mains de civils, auxquelles s’ajoute le trafic transfrontière, la criminalité a atteint un niveau inacceptable [La Commission Nationale de Désarmement, de Démantèlement et de Réinsertion en Haïti estime à près de 500,000 le nombre d’armes à feu illégales en Haïti .
Je me félicite de l’adoption par le Conseil de sécurité de la résolution 2476 (2019) portant création du Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH], qui a pour mandat de fournir des conseils sur la violence des gangs, la réduction de la violence de quartier et la gestion des armes et des munitions.
[…] La création d’une unité spécialisée au sein du Bureau intégré des Nations Unies en Haïti, chargée de donner des conseils sur les questions de la violence en bande organisée, de la violence locale et de la gestion des armes et des munitions, reflète également cette tendance […] L’ONU, par l’intermédiaire du Bureau de ma Représentante spéciale pour Haïti, fournit un appui technique aux autorités nationales haïtiennes afin d’élaborer des politiques et des activités adaptées en matière de gestion des armes et des munitions et de réduction de la violence locale. […] »