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Pour le rétablissement de la situation sécuritaire, l’OIF invite les forces vives haïtiennes à travailler ensemble

Une mission d’information et de contacts (MIC) a été dépêchée en Haïti du 6 au 13 mars 2025 afin de rencontrer les acteurs de la crise. À en croire l’instigatrice, l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), « un appel à l’ensemble des forces vives nationales »  a été  « lancé à Port-au-Prince pour dialoguer entre elles et travailler ensemble au rétablissement de la sécurité, et l’organisation des élections de sortie de transition ».

L’aggravation de l’environnement sécuritaire en Haïti a des répercussions sur toutes les couches. Qu’elle soit éducative, économique, politique et sociale. Cet état de choses ne laisse point indifférente l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) dont Haïti est membre. En effet, du 6 au 13 mars, Louise Mushikiwabo, secrétaire générale de l’OIF, avait envoyé une Mission d’Information et de Contacts (MIC)dans le pays. Il a été question d’approfondir les consultations avec l’ensemble des parties prenantes de la crise.

Selon l’OIF, la mission conduite par l’Envoyé spécial de la Secrétaire générale pour Haïti, Domitien Ndayizeye, ancien Président de la République du Burundi, a rencontré  « Fritz Alphonse Jean, le Président du Conseil présidentiel de transition (CPT) à l’issue de la cérémonie de transfert du pouvoir du 7 mars 2025 à Port-au-Prince ainsi que tous les conseillers-présidents membres de l’institution ».

L’Organisation qui est présidée par le Djibouti, « s’est également entretenue avec les représentants de différents secteurs de la vie politique nationale, des organisations de la société civile, et les principaux partenaires internationaux présents dont le commandement de la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS) ».

Le 17 mars dernier, Mme Mushikiwabo, a suscité une réunion avec les membres du comité ad hoc consultatif restreint sur Haïti, pour une évaluation de la situation sécuritaire et « sur les modalités de l’accompagnement de l’OIF ». Lors de cette rencontre, l’adoption d’une feuille de route nationale pour la préparation des élections a été soulignée par le comité ad hoc. D’après M. Ndayizeye, si l’on peut croire l’OIF, l’aggravation du contexte sécuritaire pourrait avoir « un impact sur la bonne conduite de la transition, dans les conditions et les échéances fixées par les autorités en place ».

Suivant l’organisation qui vient de perdre trois de ces membres (Le Niger, le Mali et le Burkina Faso) qui forment la Confédération Alliance des États du Sahel (AES), « il a été convenu la définition d’un plan d’action de la Francophonie pour Haïti structuré autour du dialogue inter-haïtien, élaboré en étroite coordination avec les partenaires internationaux ». La situation, dit-elle, sera prise en charge par le groupe restreint de suivi de l’OIF.

Signalons que, c’est entre le 17 et le 18 mars que les trois pays formant l’AES ont officiellement prévenu les responsables de l’institution francophone de leur décision de quitter définitivement l’OIF. « Au lieu d’accompagner ces pays dans la réalisation des objectifs légitimes de leurs peuples, l’OIF s’est illustré par l’application sélective de sanctions sur la base de considérations géopolitiques et le mépris pour leur souveraineté », ont expliqué les ministres des Affaires étrangères de l’AES dans un communiqué.

Louis Gardily Marvyne

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