Quand l’UNICEF responsabilise les artisans de la violence
3 min readDans un communiqué de presse en date du 28 janvier 2021, l’Organisation des Nations Unies pour l’Enfance n’y va pas par quatre chemins pour déplorer l’insécurité orchestrée par les partisans du chaos. Ce climat d’insécurité, instauré par des ennemis de la démocratie, met, dit-elle, en danger la vie des enfants sur le chemin de l’école. « La survie, la protection et l’épanouissement des enfants sont des impératifs universels du développement dont le respect est indispensable au progrès de l’humanité », fait valoir l’UNICEF.
L’UNICEF parle directement aux fauteurs de trouble qui font des écoliers leurs cibles privilégiées pour jouer sur l’émotion de la population. L’inquiétude de cet organisme des Nations Unies est de plus en plus grandissantequand des leaders prennent l’habitude de mener des actions antidémocratiques (notamment lors du phénomène de « Pays lock ») afin d’empêcher la transmission du savoir aux enfants haïtiens. En outre, ces derniers mois, de plus en plus d’enlèvements, de tueries d’enfants, d’adolescents et de jeunes sont rapportés en Haïti, lit-on dans la déclaration de l’UNICEF. Le lundi 25 janvier 2021, une fille de 15 ans en 9emeannée fondamentale a été tuée par balle à la sortie de son école, a précisé l’Organisation, relatant que d’autres cas impliquant des enfants, des écolières et écoliers, des lycéennes et lycéens, officiellement documentés ou non, sont relayés dans les médias, les réseaux sociaux et la communauté.
Le communiqué de presse de l’Organisation des Nations Unies pour l’Enfance a indiqué qu’entre 1erseptembre 2020 et 15 janvier 2021, les Nations Unies ont enregistré 240 cas d’abus des droits de l’homme, dont 53 meurtres (y compris deux femmes et un garçon) et 129 enlèvements (dont 23 femmes, 8 garçons et 7 filles). Cette ambiance d’insécurité a amené certains parents à ne pas envoyer leurs enfants à l’école et certaines autorités scolaires à renvoyer les enfants à la maison, interrompant leur éducation, a fait remarquer l’UNICEF, tout en déplorant cette situation délétère qui met la vie et l’éducation des enfants en danger.« Les enfants doivent aller à l’école et revenir à la maison sans que leur vie ne soit mise en danger. Ils doivent étudier, jouer, vivre leur enfance et s’épanouir au sein de la communauté», a déclaré M. Bruno Maes, Représentant de l’UNICEF en Haïti. « L’État, les familles et les communautés doivent protéger davantage les enfants, afin qu’ils puissent poursuivre leur éducation en toute sécurité », a-t-il poursuivi.
En janvier 2019, Haïti a approuvé la Déclaration sur la sécurité dans les écoles, par laquelle le pays s’engage à protéger les étudiant(e)s, les enseignant(e)s, les écoles et les universités en cas de conflit violent, devenant ainsi le 83eme pays à rejoindre la Coalition mondiale pour la protection de l’éducation contre les attaques. Selon les articles 19.1, 28 et 30 de la Convention relative aux droits de l’enfant (CDE), les enfants ont droit respectivement à la protection, aux loisirs et à l’éducation.
Malheureusement, en dépit des appels incessants au dialogue lancés par certains analystes politiques, des opposants au régime en place continuent de semer la panique à la Capitale et dans certaines régions du pays pour, suivant leur plan, forcer les établissements scolaires à fermer leurs portes, ce qui pourrait, selon eux, faire basculer la situation en leur faveur. Cette attitude montre à quel point certains leaders politiques ne s’intéressent pas à l’éducation des enfants qui vivent en Haïti, alors que leurs propres enfants vivent et étudient à l’étranger.Nombreux sont les citoyens qui désapprouvent les actions politiques menaçantes et cauchemardesques de ces ennemis de la démocratie.
Jude Léon