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Que nous réservent les prochains jours?

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La conjoncture est si confuse qu’on ne peut émettre aucune hypothèse sur ce que va  arriver demain. C’est comme si les politiciens  brouillaient les cartes volontairement. Au delà de l’insécurité qui va en grandissant, une réalité tricéphale s’impose à nous: le malaise de l’opposition, les décisions à caractère populaire du gouvernement et le jeu diplomatique de la communauté internationale.

Tout le monde met  l’accent sur la condition sécuritaire du pays qui s’aggrave à un rythme vertigineux ces derniers jours. La machine infernale a tellement emporté de vies, on vit dans le pays comme des rats. On sort  la tête timidement pour s’approvisionner et on retourne au galop à son trou. Les assassins frappent l’université, la justice, la police, les quartiers populaires, entre autres. La vie passe, les jours s’écoulent, on a la sensation que chacun  attend d’être descendu d’une heure à l’autre.

On assiste  à une flambée d’insécurité et à une remontée des activités de kidnapping dans le pays. Mais le plus curieux, c’est cette mouvance qui se fait au niveau de la politique. Le cap est dorénavant mis sur la réalisation des élections. On ressent déjà des empressements sous-jacents du coté de l’opposition et un calme confirmé dans le camp du pouvoir. Une précampagne qui ne dit pas son nom.

Il est à remarquer que l’opposition politique n’arrive pas à manifester depuis novembre dernier. Malgré les actions du gouvernement souvent dénoncées, ce n’est pas le même acharnement. Et de plus, il est rare de compter  les fois où l’opposition parvient à faire  reculer Jovenel Moïse. On lui reproche tout, des choses qui paraissaient sensées pourtant. Bizarrement, il progresse jusqu’à arriver à constituer le CEP  sous le regard  de ses opposants qui, vraisemblablement, se préparent à prendre le chemin des urnes dans les jours futurs.

Si le secteur démocratique arrive à prouver le contraire, à garder son unité, l’éjection de l’ex-sénateur Kelly Bastien laisse toutefois planer des doutes. Quelque chose ne va pas. Qu’est-ce qu’il y a de réel dans ce malaise? Personne ne sait encore. Cependant, les causes évoquées paraissent  constituer un voile qui  dissimule une réalité plus profonde. En dehors de toute considération hâtive, plus d’un pense que la position des USA et le passage en force de M. Moïse impactent fort sur toutes les mouvances politiques au sein de l’opposition.

Sommes-nous en train de refaire l’histoire? Autrement dit, doit-on s’attendre à l’éclatement du bloc des radicalistes pour prendre part aux compétitions électorales comme cela a toujours été le cas? Entretemps, cette semaine, de nouveaux partis politiques se sont mis à pulluler dans le pays comme des herbes sauvages. Les discours radicalistes connaissent un  et l’exécutif à l’aise comme un poisson dans l’eau avance à pas rassurés. Cette fois, l’on assiste à un Jovenel moins radical et à un PHTK moins communicationnel (pas de matraquage politique, ni de propagande médiatique). Il opère par l’action comme s’il  voulait montrer au peuple que la bête noire à abattre, c’est l’opposition. Baisse spectaculaire du dollar,  légère baisse  du prix des produits pétroliers à la pompe, annonce d’une meilleure distribution de l’électricité dans les ménages, entre autres commencent à faire fondre l’iceberg. L’opposition l’empêchait de travailler au profit du peuple : tel est, peut-être, son message. En attendant, reste à découvrir petit à petit l’objectif véritable  de ces décisions gouvernementales, cet empressement de certains acteurs de l’opposition et ce malaise qui persiste au sein des radicalistes.

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