Un cas suspect de coronavirus à l’Acul du Nord : quelles sont les nouvelles dispositions du Conseil municipal ?
3 min readLe Ministère de la Santé Publique et Population (MSPP) a annoncé, la semaine dernière, l’enregistrement d’un cas de coronavirus dans la commune de l’Acul du Nord. Cette annonce n’a pas manqué de provoquer des controverses dans la commune. D’ailleurs le MSPP se contente uniquement de l’annonce, pas de mesure de suivi. La personne infectée continue de circuler librement. Quelles sont donc les mesures de la mairie de l’acul du Nord ?
Cet article fait un état des lieux.
La quatrième section communale de la commune de l’Acul du Nord, grande Ravine, communément appelée la Bruyère par la population locale, a été, le 7 mai dernier, le théâtre d’une exceptionnelle démonstration de force des agents de l’Unité Départemental de Maintien d’Ordre (UDMO) du nord qui avaient pour mission d’amener un citoyen suspecté de coronavirus à l’hôpital pour des soins adéquats. Malheureusement, le citoyen qui a lui-même appelé les autorités sanitaires suite à un malaise ne s’était pas présenté en rendez-vous. L’équipe de prise en charge du MSPP a seulement désinfecté la maison et l’environnement immédiat du suspect et s’en va.
Aucune mesure de suivi, aucune décision de mettre les membres la famille de cette personne en quarantaine pour pouvoir vérifier s’ils sont déjà infectés. Mais tout le monde est sûr d’une seule chose : malgré l’absence de preuve convaincante du MSPP que le natif de la grande Ravine soit infecté, officiellement Acul du Nord est sur la liste des communes touchées par la Covid-19.
Et étrangement, le conseil municipal disparait de la circulation. Car si un peu partout dans le pays, on voit certains conseils municipaux se donnent de la peine pour préserver leur population de la cruauté du coronavirus, à l’Acul du Nord c’est tout à fait le contraire. Le Conseil municipal, coordonné par la mairesse Zicky Rebbecaline Decelmond, semble avoir saisi cette crise sanitaire comme une opportunité pour disparaitre de la circulation. A preuve, près la distribution d’une cinquantaine de seaux d’eau et une sensibilisation de trois jours dans quelques zones de la commune, le conseil ne se fait plus remarquer. Il prend sa retraite, et laisse la population à la merci des dieux.
Le ton est plutôt donné du côté de la société civile. Aussi mince soit-elle, la radio Natif Natal donne une contribution tant appréciée qu’importante dans la mobilisation contre la Covid-19. Avec des capsules de sensibilisation et des reportages, elle a beaucoup aidé la population locale en matière d’infirmation. Mais jusqu’à présent pas de prise en charge. Personne ne sait rien des 200, 000, 00 gourdes de subvention que le Ministère de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales (MICT). On craint un jour que la population de la commune de l’Acul du Nord ait l’obligation de prendre les rues pour demander « kot kòb kowonaviris la ».
La Rédaction du Journal Le Quotidien News