Le Conseil présidentiel de transition (CPT) vient de couronner son premier anniversaire à la tête du pays. Au cours de ces 12 mois en question, deux gouvernements se sont succédés. Un nouveau chef de police a été installé. Dans d’autres postes clés de l’État, plusieurs changements ont été également opérés, mais sans résultat conséquent.
Un an après, les lignes n’ont toujours pas bougé malgré les promesses de sécurité et d’élections. La crise demeure entière. Sinon, elle s’est aggravée davantage. Le pays est au bord du gouffre à cause de la gestion catastrophique des dirigeants et de l’irresponsabilité des structures organisées qui ne font aucun effort dans le sens de la positivité. Ils tirent au sort le pays, dispersent et divisent la population.
L’équipe au pouvoir fait faux bond à la communauté désespérée qui voit en chaque nouvelle tête une occasion de voir de jours meilleurs. Les maigres actions qu’opèrent les hommes d’État visent à satisfaire leurs ambitions, mais aussi celles de leurs complices.
Le désarroi s’installe. L’idée individualiste atteint son paroxysme. En un an, l’équipe au pouvoir a battu tous les records et en a profité pour régler leur redevance envers ceux qui leur ont permis d’occuper les fonctions auxquelles ils sont actuellement assignés.
Plus les jours passent, plus on voit s’éloigner la possibilité d’un retour à la vie normale. Plus les chiffres en termes de morts, de blessés, de territoires perdus, de viols, de déplacés internes, de personnes rapatriées dans de mauvaises conditions, s’amplifient.
Cette année de gouvernance vient de couronner les 38 années de débâcle politique dans ce pays. En termes de résultat, c’est une année à vite oublier. Une année d’enfantillage politique que personne ne souhaite revivre, même dans les cauchemars.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Il faut activer le levier du « halte-là » pour diriger à la hauteur du concept. Arrêtons de forcer la guerre civile. Le pays s’estompe à petit feu. Tout le monde voit leur avenir ailleurs, malgré les risques d’expulsion massive et de traitement déshumanisé.
Dans la foulée, les dirigeants multiplient les messages sur X, publiant des messages de toutes sortes pendant que les gangs nous dévorent et nous étranglent.
Daniel SÉVÈRE
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