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33e intersession, les Caraïbes veulent passer de l’ambition à l’action sur la question du dérèglement climatique

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Les 1er et 2 mars 2022, s’est déroulée à San Pedro au Belize, la 33e réunion intersessionnelle de la CARICOM sous la direction de John Briceño, Premier Ministre du Belize et Président de la Conférence, et la Dre Carla Barnett, Secrétaire Générale de la CARICOM. Le dérèglement climatique a été, entre autres, au cœur de cette réunion.

Avec les quinze délégations des États membres et les cinq délégations des membres associés, la CARICOM s’est réunie cette semaine afin de discuter des menaces qui planent sur la région, et de trouver le meilleur moyen de raviver la vision fondatrice de l’Organisation. Selon un communiqué publié par l’Organisation  au sujet de cette réunion, lors de la cérémonie d’ouverture, la Secrétaire Générale a insisté sur le fait qu’avec le 50e anniversaire de la CARICOM à venir, l’Organisation doit « utiliser ses réalisations comme base pour construire une communauté caribéenne résiliente ». 

Quant au Président de la Conférence, Son Excellence Monsieur John Briceño, il a rappelé l’importance de cette réunion à un moment où les défis sont sans précédents et que les menaces sont existentielles. Toujours selon le communiqué, il croit que la Communauté Caribéenne fait aujourd’hui face à la « pire récession économique de l’histoire moderne ». Pour le Premier Ministre du Belize, la reprise de la région doit passer par « un nouveau programme régional centré sur la création de prospérité pour le peuple ». 

Les Caraïbes, une zone de paix

La « Déclaration de la Havane », adoptée à l’occasion du cinquième sommet CARICOM CUBA le 8 décembre 2014, a consacré le projet de faire de la région des Caraïbes une zone pacifique. Par cette Déclaration, les États de la CARICOM se sont engagés à « soutenir sans réserve la souveraineté, l’autodétermination, l’intégrité territoriale, la non-ingérence dans les affaires intérieures de chaque pays et la protection de tous les droits de l’Homme pour tous ». 

Cette semaine, alors que les questions de sécurité dans le monde  envahissent l’actualité et que notamment la nécessité de résoudre les différends frontaliers devient plus urgente, la Communauté Caribéenne appelle tous les pays à « s’abstenir d’actions qui sapent la déclaration faite en 2014 ». Aussi, craignant que les confrontations qui se déroulent en Europe ne s’étendent jusque dans la région, la CARICOM a tenu à appeler tous les États de la région à la retenue. « La Communauté est résolue dans son affirmation des Caraïbes en tant que zone de paix et appelle tous les pays à s’abstenir d’actions qui sapent la déclaration faite en 2014 », lit-on dans le communiqué. 

De plus, les chefs de Gouvernement participant à ce Sommet se sont réengagés aux cotés des États de la région qui sont en situation de conflits frontaliers, et qui essayent de les résoudre à travers les outils du Droit International. À l’ordre du jour, sur ce point précis, se trouvaient les relations Belize-Guatemala dont les litiges ont été portés par devant la Cour Internationale de Justice, et les relations Guyane-Venezuela.  S’agissant de ces dernières, les chefs de Gouvernement ont « réaffirmé leur soutien indéfectible à la souveraineté, à l’intégrité territoriale et à la sécurité du Belize ».

Dérèglement climatique : Les États Caribéens veulent passer « de l’ambition à l’action »

Les États de la CARICOM, étant de petits États insulaires et des États côtiers, sont donc parmi les plus vulnérables face au changement climatique. Afin de faire face à ses impacts accélérés, les chefs de Gouvernement se disent vouloir des actions qui répondent de manière adéquate à leurs besoins pressants.

Les chefs de Gouvernement de la CARICOM entendent également soutenir Antigua-et-Barbuda dans sa convocation d’une session extraordinaire de l’Assemblée Générale des Nations Unies sur « les conclusions et les projections désastreuses du dernier rapport du Groupe d’experts international sur l’évolution du climat », toujours selon le communiqué. 

De plus, ce 2 mars, la CARICOM a fait un pas important dans la lutte écologique en adoptant la  Déclaration d’Ambergris Caye sur les résultats de la COP26 et les attentes de la CARICOM à l’approche de la COP27 : « Une voie de l’ambition à l’action ». Dans cette Déclaration, les États de la CARICOM entendent assurer un avenir climatique sûr pour les Caraïbes, et demander à la communauté internationale de prendre ses responsabilités afin de protéger les plus vulnérables.

Luttant pour le climat et pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle régionale, les États de la CARICOM semblent s’atteler à la lourde tâche d’élever le niveau de vie dans les Caraïbes.

Atteindre l’autosuffisance alimentaire en voulant relever le défi d’une réduction de 25% de la  facture des importations alimentaires de la région d’ici 2025, telle est une autre des grandes ambitions des gouvernements de la région. « Il n’y a plus de temps pour les tergiversations et plus de temps pour les atermoiements ; Nous, les chefs de gouvernement de la CARICOM, exigeons une action maintenant », lit-on dans la Déclaration d’Ambergris Caye, du nom d’une île au Belize.

Clovesky André-Gerald Pierre

Cloveskypierre1@gmail.com

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