Un exécutif remanié sous les feux de toutes les critiques
3 min readLe nouveau gouvernement d’Ariel Henry est loin de pouvoir apaiser les nerfs. Fraîchement installés, des membres de cette nouvelle équipe font déjà l’objet de polémique pendant que la population continue de monter son calvaire au quotidien.
Quatre mois après son investiture de chef de gouvernement, Ariel Henry, s’est rendu compte qu’il n’a pas délivré la marchandise. Les promesses qu’il a faites ne tiennent plus la route. En vue de compenser le déficit, il conçoit un accord politique et parvient à ramener quelques leaders de l’opposition à sa cause. À la fin du mois de novembre, suivant l’esprit de son accord (l’accord du 11 septembre), il replâtre son gouvernement dans l’espoir de dompter les multiples obstacles qui entravent l’atterrissage des projets.
Plus de deux semaines après, la population reste sur son soif. Il lui faut compter sur l’humeur et les beaux jours des gangs pour vaquer à ses occupations. Son pouvoir d’achat se dégrade d’avantage pendant qu’elle a tous les maux du monde à trouver de quoi acheter. Les cas de kidnapping se font de plus en plus inquiétants. Les civils armés sèment le deuil dans tous les foyers et les hommes de grande culture ne sont pas épargnés.
Dans la foulée, deux ministres sont éclaboussés dans des dossiers de scandale. Un journal américain a mis une douche au ministre de la justice et de la sécurité publique (MJSP), Berto Dorcé, d’avoir soudoyé des juges en charge de l’affaire du cargo panaméen avec une forte quantité de kilogrammes de drogue à bord. Selon l’esprit de cet article, la réputation du ministre prête à équivoque.
De son côté, le représentant du secteur démocratique et populaire (SDP) au ministère de la planification et de la coopération externe (MPCE), Ricard Pierre, n’est pas de tout repos. Le syndicat du MPCE (SYMPCE) a écrit au premier ministre lui demandant de recadrer le ministre qui met en danger l’image de l’institution.
Selon le SYMPCE, des individus provenant de l’extérieur ont causé récemment pas mal de dégâts dans l’enceinte du ministère à la suite d’une rencontre avec le ministre. Les actes de vandalisme visaient à reprocher à l’ex sénateur le fait qu’il n’a pas tenu ses promesses à leur égard. Les syndicalistes ont aussi précisé à l’intention du premier ministre que le MPCE ne doit plus être considéré comme un partage de gâteau ou un butin.
Quand est-il des premières réalisations?
Aucun changement réel n’est encore apporté à la mauvaise condition de vie de la population. Sinon, une décision controversée de surseoir sur la subvention des produits pétroliers et réviser à la hausse les prix de l’essence à la pompe. S’agissant de ramener l’ordre et la sécurité, l’exécutif continue d’adresser ses prières à la divinité. Comme tout le monde, leur déplacement est limité dans le pays.
Olry Dubois