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Vide institutionnel en Haïti, la cheffe de la délégation de l’Union Européenne plaide pour « un large accord » entre les acteurs

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Dans une rencontre tenue avec des journalistes le lundi 31 janvier 2022, la cheffe de la délégation de l’Union Européenne en Haïti, Sylvie Tabesse, s’est exprimée sur la crise multi dimensionnelle qui sévit dans le pays. La diplomate  a profité pour encourager les acteurs politiques et de la société civile à se mettre autour de la table à travers un « large accord » pour une solution haïtienne à la crise qui a trop duré, rétablir la sécurité, retrouverune certaine normalité institutionnelle.

Pour la cheffe de la délégation de l’Union Européenne en Haïti, Sylvie Tabesse, le pays se trouve en ce moment « dans un vide institutionnel et le seul moyen » de retrouver une certaine normalité et « commencer à traiter de manière urgente les priorités du pays » suppose « un large accord ». La diplomate souhaite que cet accord la soit le plus large que possible et « le plus inclusif ».

« Pour l’instant malheureusement, précise-t-elle, les positions restent assez tranchées. Les négociations se déroulent. Elles se déroulent d’ailleurs j’oserais dire depuis des mois sans vraiment  aboutirà une large entente qui permet d’avancer. Donc, je ne peux qu’encourager toutes les parties prenantes asincèrement se mettre autour de la table  pour trouver entre elles qu’elle serait la solution haïtienne pour sortir de cette crise ». Mme Tabesse a fait ces affirmations lors d’une rencontre tenue le lundi 31 janvier 2022 avec des journalistes.

D’un autre côté, la diplomate  reconnait  que « de part et d’autres, il y a de bonnes propositions. Il y a certains points communs sur lesquels on pourrait construire ». Pour Mme Tabesse,  les acteurs ont la responsabilité de « s’acharner à trouver un accord » tout en se concentrant sur les urgences du pays. Mme Tabesse se faisant passer comme une porte-voix de la population haïtienne a indiqué qu’ « il est important de rétablir la sécurité », sujet de préoccupation quotidien pour tous et rétablir« une certaine normalité institutionnelle » tout en traitant les grands sujets socio-économiques. « Il est urgent que les forces vives se mettent ensemble pour parvenir à trouver le chemin, à le définir et  travailler ensemble », a-t-elle insisté.

Par ailleurs, les acteurs politiques et de la société civile haïtienne semblent ne pas entendre de la même oreille l’appel de la diplomate européenne.  Si d’une part, les instigateurs de l’accord unitaire de la Louisiane se désolidarisent de fritz A. Jean comme leur président,  le secteur démocratique et populaire, principal allié du premier ministre Ariel Henry avec l’accord du 11 septembre dit n’adhérer pas au collège  présidentiel de l’accord de Montana. « Montana est une initiative Haïtienne qui mérite d’êtreappréciée à sa juste valeur. Le SDP prône un large consensus tout en restant attaché à l’accord du 11 septembre. Le SDP n’adhère pas au collège présidentiel qui n’est pas prévu dans l’accord du 11 septembre », a affirmé Me André Michel.

Chaque secteur continue à tirer la corde de son côté. C’est le cas du tiers restant du sénat haïtien, par l’entremise de son vice-président, kedlaire Augustin qui a fait savoir que « les accords divergent, le retrait de FanmiLavalas de l’accord Montana/ PEN, la renonciation de l’accord Louisiane de Fritz A. Jean sont autant  de faits qui prouvent  qu’aucun secteur ne peut prétendre exprimer la volonté du peuple en dehors du mandat populaire. Pour Me Augustin, « toute solution sans la sanction du sénat, Co dépositaire de la souveraineté nationale, sera celle d’un groupe contre un autre groupe. Ce n’est ni la qualité d’acteurs qui supportent une décision politique engageant la nation qui lui confèrent sa légitimité ».

Par ailleurs, après avoir renoncé au choix de Fritz A. Jean signalant que le concerné n’a pas embrassé sa désignation, une délégation  de l’accord Louisiane a rencontré le PM Ariel Henry le 2 février 2022 pour un éventuel ralliement. À en croire Frantz Exantus, l’un des signataires de de l’accord Louisiane,  les deux parties n’ont pas parvenu à s’entendre.

Faut-il rappeler, pour le PM Ariel Henry, le prochain président d’Haïti doit passer inévitablement par les élections.

Wisly Bernard Jean Baptiste

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