dim. Déc 22nd, 2024

Le Quotidien News

L'actualité en continue

« Plus rien n’en valait la peine », le dernier recueil de nouvelles de Me Franck S. Vaneus!

4 min read

Me Franck S. Vaneus, l’auteur du texte intitulé « Boulevard des cœurs désunis » signe son dernier recueil de nouvelles intitulé   « Plus rien n’en valait la peine » à Livres en folie le 8 juin 2023, à l’hôtel Karibe Convention Center. Lors d’un entretien avec Le Quotidien News, Me Franck S. Vaneus revient sur ce qu’il considère comme l’élément déclencheur qui l’a poussé à devenir écrivain tout en présentant brièvement les principales thématiques traitées dans son dernier texte.

La toile de fond de l’Haïti d’aujourd’hui est émaillée de violence. De la guerre des gangs. Des cas d’enlèvements. De l’injustice sociale. Ici, sur ce coin de terre, le sang  coule à flots et ce, de manière permanente. Ce tableau triste et sombre devrait être la muse sur laquelle s’appuie un auteur qui vit en Haïti pour puiser son inspiration.

Ce faisant, il aurait fait partie de ces écrivains qui s’adonnent à la pratique de la littérature engagée au sens de Jean Paul Sartre. Ce dernier affirmait en effet que « l’écrivain participe pleinement au monde social auquel il appartient et doit, par conséquent, intervenir à travers ses œuvres dans les débats de son temps ». Cet avis est partagé par Franck S. Vaneus. Car ce qui l’inspire à travers son livre « Plus rien n’en valait la peine », ce sont les mauvaises conditions de vie de tous les jours de la population haïtienne.

 « […] Dans notre cas, on est conscient que rien ne va plus en Haïti depuis plus de 20 ans. La misère est criante. La violence est ce à quoi se résume le  quotidien de la population. Et ce qui permet de décrire la souffrance de la population, c’est la littérature. La littérature nous permet de faire une thérapie», affirme-t-il.

Tout comme Annie Ernaux, Prix Nobel de littérature en 2022, Franck S. Vaneus considère la littérature comme une arme de combat. « Décrire le martyr dans lequel se trouve le pays, c’est provoquer un éventuel changement chez les gens tout en les conscientisant afin d’éviter qu’ils ne plongent davantage dans l’abîme », explique l’auteur qui s’exprimait sur le choix des thématiques traitées dans « Plus rien n’en valait la peine ».

 « Mon premier souci c’est de parler de la faim, du chômage. De notre incapacité à doter le pays d’universités. Et non de l’amour. Car on ne peut pas aimer dans n’importe quelles conditions. Il y a une question de dignité qu’il faut prendre en compte avant toutes choses […] », a-t-il ajouté en précisant par ailleurs que la première vente signature de son dernier recueil de nouvelles intitulé, « Plus rien n’en valait la peine »,  a eu lieu à Livres en folie, à l’hôtel Karibe Convention Center, le 8 juin 2023 au prix de 1000 gourdes.

Qui est Franck S. Vaneus ?

Né à Port-au-Prince, Franck S. Vaneus a fait des études en Droit à la Faculté de Droit et des Sciences Économiques (FDSE), et en philosophie à l’École Normale Supérieure (ENS) de l’Université d’État d’Haïti (UEH). Marié et père de trois enfants, Me Vaneus, à part d’être un homme de loi, est devenu, et ce, depuis quelque temps, un personnage qui est en train de se faire un nom dans la littérature haïtienne. Récemment, il a signé deux  ouvrages, à savoir : un recueil de poèmes intitulé « Boulevard des cœurs désunis » et une nouvelle intitulée « Passagers du paradis ».

L’écriture : quand un ‘’hobby’’ est devenu une passion !

« J’avais l’habitude d’écrire par hasard. La période de confinement m’a permis d’écrire beaucoup plus et c’est ainsi que j’ai publié mon premier recueil de nouvelles », confie-t-il en soulignant que la nouvelle permet à un jeune écrivain de trouver sa marque contrairement à un roman qui demande d’avoir une histoire plus étoffée.

Que dit Gary Victor à propos de Franck S. Vaneus ?

La manière dont Me Vaneus dépeint la réalité haïtienne a conduit l’éminent écrivain Gary Victor à s’exprimer ainsi  à son sujet: « […] Franck Stevenson Vaneus s’accorde bien à son étonnant courage de nier l’hypocrisie, de s’attaquer à des sujets voulus tabous par les bien-pensants même si, dans toutes les allées de la cité, la tâche sombre de la perversité s’étale, telle une peste dont nulle frontière ne saurait arrêter l’avancée destructrice ».

Jackson Junior RINVIL

rjacksonjunior@yahoo.fr

Laisser un commentaire