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Numéro identification unique : la population ignore Jovenel Moise

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L’exécutif vient de faire une nouvelle imposition à la nation. Désormais la population haïtienne a 120 jours pour procurer la nouvelle carte d’identification nationale. Vraisemblablement, ce décret est mal venu.

La question de la  carte d’identification (nouvelle version) a toujours été un objet de polémique. Les opposants au pouvoir particulièrement n’ont cessé de réclamer la suspension de la production de cette nouvelle pièce d’identité entachée d’illégalité. Ils ont mené un large plaidoyer afin d’en faire échec. Malgré tout, l’exécutif tient bon. Il protège l’initiative comme le saint graal retrouvé.

À la suite de la publication de ce décret, la population n’a pas tardé à réagir. Pour certains, c’est une démagogie en plus de la part du gouvernement qui voulait imposer une carte illégale. Cela montre, opinent d’autres,  l’empressement de l’exécutif à tenter la réalisation des élections dans le pays au plus vite. « Nous n’accordons aucune valeur à ce décret. Pour l’heure, nos yeux sont fixés sur notre objectif : la mobilisation », affirme un jeune interviewé par le journal Le Quotidien News.

Du côté des membres de l’opposition, c’est un pas de plus vers l’instauration de l’arbitraire dans le pays. Ils rappellent que le contrat a été passé de façon illégale et que la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif (CSC/CA) n’avait pas approuvé ce contrat. Plus loin, les opposants au pouvoir ont fait remarquer que la fabrication de cette carte par la compagnie Dermalog constitue l’un des actes de corruption les plus flagrants et les plus dénoncés ces dernières années. Appelant la population à ne faire cas de cette nouvelle imposition, ils rappellent qu’il n’y aura pas d’élection avec Jovenel Moise au pouvoir.

Rappelons que malgré les dispositions gouvernementales prises pour empêcher la propagation massive de la pandémie dans le pays , l’exécutif refusait catégoriquement de suspendre la fabrication de cette pièce d’identification qui expose la population par plusieurs centaines dans les centres de l’ONI.

 À côté des marchés publics, le transport en commun et les banques commerciales, les bureaux de l’ONI étaient les principaux freins aux mesures de prévention dont la distanciation sociale. Faut-il aussi signaler que le gouvernement à la suite de l’intégration sur le sol haïtien de la Covi-19, avait décidé de revenir sur le délai donné pour l’expiration des anciennes cartes fixé au 31 mars 2020 jusqu’à nouvel ordre. Trois mois après, alors que les cas de contamination ne cessent d’ascensionner, l’exécutif revient à la charge pour fixer un nouveau barème de cent vingt jours contre amendes à l’intention de tous contrevenants.

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