Combattre la violence en Haïti : le BINUH préconise la lutte contre l’impunité
2 min readDans une note publiée le jeudi 2 juillet 2020, le Bureau intégré des Nations-Unies en Haïti (BINUH) a attiré l’attention de l’État central vis-à-vis l’insécurité qui bat son plein dans le pays. «L’État a l’obligation de protéger tout citoyen, quel que soit son lieu de résidence sur le territoire national. Il est primordial de mettre un terme à l’impunité qui constitue l’un des principaux facteurs de violence et de destruction du tissu social», a-t-on lu.
Au cours ces dernières jours on a constaté une hausse de l’insécurité dans le pays. De fait, au niveau de la zone Métropolitaine on a enregistré de nombreux meurtres, dont l’assassinat de deux jeunes danseurs. Face à cette situation, plusieurs voix de la société haïtienne s’élèvent pour demander au gouvernement en place de traquer les ‘’gangs armés’’. Une position partagée par le BINUH.
En effet , le Bureau intégré des Nations-Unies en Haïti invite les autorités haïtiennes à prendre toutes les actions nécessaires pour protéger la population, en passant par le renforcement de la présence des institutions étatiques et des forces de l’ordre dans les zones marquées par la violence en assurant la sécurité de toutes et de tous, et permettant ainsi aux personnes déplacées de regagner en toute sécurité leurs quartiers. Le BINUH croit que la lutte contre l’impunité, comme condition sine qua non pour prévenir et répondre aux violences contre la population.
«L’accroissement de l’insécurité et la récurrence de ces attaques ont aussi provoqué un afflux de déplacement des populations affectées vers d’autres quartiers, aggravant ainsi leur situation de vulnérabilité», a-t-on déploré.
Selon l’ONU, les violences commises récemment contre les habitants de Pont Rouge, Martissant, Cité Soleil, ainsi que celles ayant visé les populations de La Saline en 2018 et Bel Air en 2019, doivent faire l’objet d’une enquête.« Leurs auteurs et complices doivent être identifiés, arrêtés et poursuivis par les autorités policières et judiciaires à travers des enquêtes justes et équitables », a exhorté ladite institution.
Il importe de souligner que les actes de barbarie perpétrées dans les quartiers de la zone métropolitaine de Port-au-Prince, ou les attaques contre la population, qui se sont intensifiées ces dernières semaines, ont fait au moins 6 morts, et 12 blessés par armes à feu, et ayant résulté dans le pillage et l’incendie de 70 maisons.