Moïse Jean Charles est contre l’organisation des élections en 2021 avec le régime en place
3 min readSi l’administration Moise/Jouthe, avec le support des Etats-Unis d’Amérique, est en train de tout mettre en œuvre pour réaliser les prochaines élections, le leader de Pitit Desalin, Moise Jean Charles estime, qu’avec des joutes généralement tenues dans les conditions connues de tous, le changement tant attendu par le peuple haïtien n’aura pas lieu. L’ancien parlementaire appelle donc tous les secteurs à rejoindre le parti de ‘’Pitit Desalin’’ dans la prochaine mobilisation visant à faire capoter le pouvoir Tèt Kale.
L’ex-sénateur Moise Jean Charles intervenait hier jeudi, à l’émission « Chita tande », de Radio Télé Zénith quand il a indiqué que le changement d’Haïti nécessite la tenue de bonnes élections. « Le changement ne peut découler d’élections frauduleuses », a déclaré M. Moise. « Les élections frauduleuses, les élections organisées par la communauté internationale et la bourgeoisie n’aboutissent à d’autres résultats que la corruption, la violation de la loi, la famine », a-t-il fait remarquer.
Le leader du parti « Pitit Desalin » dit plutôt s’inscrire dans un combat pour un changement capital, total visant un véritable développement durable dans le pays qui passe par les classes moyennes, les universités, les paysans, la diaspora etc. Un tel changement, insiste Jean Charles Moise, requiert la tenue de bonnes élections. « Nous, au niveau de Pitit Desalin, nous ne convoitons pas des postes aux ministères ou autres institutions étatiques », a-t-il lâché.
D’un autre côté, l’ancien maire de Milot rejette d’un revers les récentes publications de l’Ambassade Américaine exhortant l’équipe en place à surseoir sur la publication de décrets, en utilisant ce pouvoir pour planifier entre autres, les élections législatives. « La publication desdits décrets a été ordonnée par des membres de la communauté internationale. Ils sont responsables de la situation d’Haïti actuellement », a dénoncé Moise Jean Charles.
« Sous peu, nous n’aurons plus le temps de parler d’élections. A partir du 17 octobre jusqu’au mois de novembre, zen pete ! », a laissé entendre Moise Jean Charles annonçant pour octobre prochain la reprise de la mobilisation anti-Jovenel. La décote de la gourde par rapport au dollar et le dossier Petro Caribe seront des éléments catalyseurs du mouvement à lancer contre l’équipe en place, d’après l’ancien parlementaire. « Les assassinats se commettent partout, la faim, la misère tenaillent la population, des parents n’arrivent pas à payer l’écolage de leurs enfants, nous ne savons à quel saint nous vouer, nous sommes fatigués », a lâché M. Jean Charles.
Moise Jean Charles lance un appel à tous les secteurs à le rejoindre dans cette bataille. « Nous tendons la main à d’autres structures politiques, aux secteurs de la société civile, aux intellectuels, aux ouvriers, aux chauffeurs de taxi-moto, à la diaspora, jusqu’à ce qu’on libère le pays », a-t-il dit. « Nous nous voulons prendre en main le destin du pays, orienter le pays vers le progrès par le biais d’un changement total évincer le régime actuel et changer le système », a indiqué le numéro 1 de Pitit Desalin estimant que dans le cas contraire Haiti ne sortira pas de l’auberge.
Moise Jean Charles est parmi les nombreux leader tant de la société civile que du milieu politique qui se sont élevées ces derniers jours pour signaler à l’Exécutif que le contexte socio-politique actuel est défavorable à la tenue d’élections crédibles. Malgré tout, le Chef de l’Etat accélère le processus électoral qui risque de déboucher sur de nouvelles crises.
Marc Andris Saint-Louis
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