sam. Nov 23rd, 2024

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Je me veux…

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J’ai vidé toutes les bouteilles, en pensant à toi. J’ai bu quelques fraîches gorgées en imaginant la saveur de ta langue. J’ai pensé à toi, toute la nuit…Aussi longue, fit-elle. Le frigo est vide comme la chambre en ce moment. J’ai chaviré et brisé quelques verres tout comme tu l’as fait avec mon cœur. Ce soir, j’ai écrit quelques vers dans le silence de ton absence.

J’ai vidé toutes les bouteilles, en pensant à la minceur de tes doigts sur mes cuisses. Je les ai versés, gouttes par gouttes. J’en ai versé quelques-unes sur mon cœur, quelques-unes sur mon corps et une infinité sur ma chatte qui a soif de ton énorme bite. J’ai la gorge sèche, ma chatte a avalé ma besogne. Mes yeux sont mouillés de mes larmes folles et ma chatte est trempée de ma cyprine qui déborde ma culotte. Je mouille de plus en plus, à mesure de vider les bouteilles. Je mouille et le lit refroidit. Il me manque ta chaleur.

Mais ce soir, je ne te veux plus. Je ne veux plus de tes caresses et de tes bras. Je ne veux plus de tes baisers et de ta bite. Je me veux, moi. Je vais faire un choix égoïste. Je vais me faire plaisir, sans ton aide. Je vais jouir pour moi, non pour toi. En citant mon nom et non le tien. Je me veux, ce soir. Avec mes rondeurs et ma douceur. À travers la nuit, je veux que mes caresses fassent du bruit, jusqu’à réveiller les étoiles. Je veux qu’elles se tortillent jusqu’à s’épuiser, pour écouter mes gémissements. 

Je ne veux plus penser à toi. Je veux penser à moi. Uniquement. Profondément. Amoureusement. En m’accrochant aux bouteilles vides qui siègent sur le sol. Avec mes doigts, j’écris un délicieux poème sur ma feuille et sur ma peau. Mes gémissements s’harmonisent au chant du vent qui viole sans gêne ma fenêtre. Mes doigts entrent dans la fin du fond de l’enfer paradisiaque. Ils font leurs chemins sans regarder en arrière. Finalement, je ne pense plus à toi. Je pense plutôt au plaisir que me procure mes doigts et au plaisir que ma chatte procure à mes doigts.

Les minutes défilent, les secondes se succèdent, j’ai vidé les bouteilles de plus belles ! La musique s’élève et la température avec elle. Mes doigts ne se fatiguent jamais de me secouer de caresses et mon clito est beaucoup plus saouler par cet effet que par le contenu des verres. Mon corps se transforme en poésie. La sensation est si forte que je tremble. De froid ? Je ne crois pas, car en bas un feu s’allume sous les draps. Et, je mouille toujours. Plus que jamais. Mes doigts se promènent en profondeur jusqu’à ce que mes gémissements parviennent à la lune qui me sourit. J’ai joui juste avant que l’étoile ne file. Et pas une fois, je n’ai pensé à toi. Je n’ai pas été égoïste, mon beau. C’est qu’à force de tout donné à tout le monde, cette fois, je voulais partager un peu de moi avec moi. Pour une fois, je n’ai pensé rien qu’à moi. Et pour le pire ou peut-être le meilleur, je me veux encore….

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