L’OEA douche le secteur dit démocratique de l’opposition

Des membres de l’opposition haïtienne sollicitent l’Organisation des États Américains sur le mandat du Président Jovenel Moïse. Malheureusement pour eux, la réponse de cette organisation hémisphérique va plutôt dans le sens du strict respect des principes démocratiques.

À la suite d’une conversation par visioconférence avec le chancelier haïtien, Dr Claude Joseph, le Secrétaire Général de l’Organisation des États Américains, Luis Almagro, sur son compte Twitter, s’est exprimé en ces termes :  » Nous renouvelons notre soutien à l’importance d’un processus électoral intégral en 2021 qui se conclura par un transfert démocratique et pacifique du pouvoir au cours de l’année à venir « . En clair, l’Organisation des États Américains veut dire que le mandat du Président Moïse se terminera le 7 février 2022. Ici, le mot  » pacifique  » utilisé par le Secrétaire Général de l’OEA a tout son sens. Cela signifie que l’organisation régionale condamne les violences exercées par des opposants au pouvoir en place qui, dit-on, veulent à tout prix accéder au pouvoir de manière antidémocratique.

L’OEA ne s’est jamais démarquée de sa position de départ. En effet, le 29 mai de l’année écoulée, le Secrétariat général de l’OEA avait clairement indiqué que « les gouvernements légitimes n’émanent que d’élections libres et régulières. Le processus électoral et la durée du mandat présidentiel résultent d’un calendrier antérieurement défini, prévu par la constitution haïtienne ». Dans cette déclaration du 29 mai 2020, le Secrétariat général de l’Organisation des États Américains avait exhorté l’ensemble des forces politiques haïtiennes à trouver un cadre de coopération en vue de se conformer à la lettre et l’esprit de l’ordre constitutionnel en respectant le mandat présidentiel de cinq (5) ans. Dans ce contexte, avait-il poursuivi, le mandat du Président Jovenel Moïse arrivera à terme le 7 février 2022. L’OEA ne saurait être plus claire que cela. Il ne devrait y avoir plus de débat sur la question relative à l’expiration du mandat du Président Jovenel Moïse, élu démocratiquement.

Comment un secteur qui se dit démocratique veut-il continuer à naviguer dans les eaux troubles ? Si l’on se réfère au jeu démocratique, le chemin des urnes est le seul moyen pour arriver au pouvoir. La dynamique électorale est très importante dans le régime politique démocratique. Elle permet de surmonter la crise de la représentation. L’organisation d’élections libres permet d’évaluer le caractère démocratique d’un régime politique. La volonté du peuple doit s’exprimer par des élections honnêtes. Malheureusement, les membres de l’opposition veulent, eux-mêmes, utiliser des subterfuges afin de parvenir au pouvoir. Leurs divers mouvements de protestation n’ont pas fait bonne recette, depuis un certain temps. Ils ne peuvent pas miser sur le soutien de la communauté internationale et celui d’une bonne frange de la population qui se ravise, par rapport à la volonté manifeste affichée par le Président Moïse en vue du changement réel et effectif de ses conditions matérielles d’existence.

Pierre Louis Eustache