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Les manifestations violentes de l’opposition politique : une violation systématique des droits fondamentaux de la population haïtienne, selon l’ONU

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Dans un rapport publié en janvier 2021 sur les violations et abus des droits de l’homme lors des manifestations de 2018-2019 en Haïti, l’Organisation des Nations Unies a constaté que les manifestations violentes de l’opposition politique ont violé systématiquement les droits sociaux, économiques et culturels, qui figurent parmi les droits les plus fondamentaux de la population haïtienne.

Dans ce rapport qui a été conjointement préparé par le service des droits de l’homme (SDH) du Bureau Intégré des Nations Unies en Haïti et le Haut-Commissariat des Nations-Unies aux droits de l’homme, il a été clairement démontré que les manifestations  de l’opposition politique ont été entachées de violences armées, de blocages des routes nationales par des barricades enflammées, d’incendies de biens publics et de pillages d’entreprises privées qui ont eu un impact négatif  sur la capacité de l’État à fournir des services de base à la population haïtienne.

Au cours de ces mouvements violents, dénommés « pays lock », l’ONU a noté, dans son rapport, que la violence politique exercée par l’opposition dans sa quête du pouvoir a eu également des conséquences négatives sur la capacité de la population haïtienne à pouvoir circuler librement et à vaquer en toutes quiétudes à ses occupations. Par ailleurs, dans ce rapport, l’ONU déplore aussi le fait que même les services de santé ont été entravés dans certaines régions du pays à cause de cette violence politique orchestrée par l’opposition.

L’Organisation des Nations-Unies,-en relevant l’impact de l’imposition des barricades sur les droits de l’homme, y compris les droits économiques, sociaux et culturels-, en a profité, dans le cadre de ce rapport, de faire un bilan non exhaustif des droits fondamentaux de la population qui ont été violés lors de ces mouvements violents de protestations. Dans cette perspective, à côté du droit de circuler librement qui a été durablement affecté, il y a aussile droit à la santé de la population qui a été sévèrement bafoué : entre février et décembre 2019, certains établissements sanitaires ont été attaqués par des individus armés, ce qui a rendu difficiles l’accès et l’approvisionnement de ces centres en médicaments et matériels sanitaires. Des malades ont beaucoup souffert et des vies ont été détruites à cause de ces indignes manœuvres de l’opposition. Il y a aussi le droit à l’éducation qui n’a pas été respecté lors de ces mouvements. À cet effet, l’ONU a dénoncé le fait que des élèves ont été forcés de retourner chez eux et que des écoles furent la cible de jets de pierres lors des manifestations violentes de l’opposition. Et, pour terminer, l’ONU affirme que les manifestations violentes de 2018-2019 ont tout aussi exacerbé l’insécurité alimentaire.

Le rapport de l’ONU n’a fait que confirmer une vérité fondamentale autour de laquelle il y a un large consensus au sein de la société haïtienne : le « Pays lock » a été un désastre pour Haïti. Cette violence politique, qui a été planifiée ou orchestrée par l’opposition haïtienne et financée par une frange de la bourgeoisie haïtienne, a eu des impacts néfastes sur le tissu social haïtien. Si certains méfaits du « pays lock » sont quantifiables, d’autres plus subtiles et plus pernicieux vont agir directement sur la santé mentale de la population haïtienne. Il revient donc à l’État haïtien de prendre toutes les mesures nécessaires afin de protéger la vie et les biens de tous les haïtiens pour éviter d’autres épisodes de « pays lock » à l’avenir, tel qu’il est recommandé dans le rapport de l’ONU.

RichenelOstiné

Spécialiste en administration et politiques de l’éducation

richenel.ostine.1@ulaval.ca

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