Ericka Jean Louis : « ma vie, je la danse »
4 min readEricka Jean Louis est celle qui mène la danse à ‘‘Siromiel’’. Elle est incontestablement la voix mielleuse qui rythme les cadences devant cette imposante formation musicale constituée exclusivement de femmes.
Ericka Julie Jean Louis, de son vrai nom, est une danseuse dotée d’une voix d’or qui crée sensation devant la bande musicale baptisée ‘’Siromiel’’. Née le 7 septembre 1990 àl’Hôpital de l’université d’État d’Haïti, Ericka est l’aînée d’une famille de trois enfants. Petite fille joyeuse d’alors, elle évolueentre la Rue Monseigneur Guilloux et la Rue de la Réunion, au sein d’une famille où prédominent l’amour et la tendresse. La chanteuse loue l’inestimable soutien de sa mère qui, témoigne-t-elle, a mué ciel et terrepour garantir à toute la famille le minimum de bien-être, après le départ vers l’au-delà de son père quand elle avait huit ans.« Ça n’a pas été facile, mais on avait le plus important, à savoir l’amour », déclare Ericka, mère d’une petite fille de quatre ans.
A l’aube d’une belle carrière de danseuse
« Toute petite, je dansais sans arrêt. Ma mère, dans les petites soirées qu’elle organisait, nous faisait danser », se rappelle l’ancienne élèvede la Sainte Trinité, qui y a suivi des cours de dance dès sa petite enfance. « C’était l’une de nos activités favorites, la dance. Je m’amusais à danser, à chanter pour ma mère, à faire des petits trucs qui pouvaient la rendre heureuse », se remémore Ericka qui a, en outre, suivi des cours de dance au Centre René Delsoin où elle a égalementenseigné cette discipline qu’elle chérit tant.
«J’ai commencé à danser professionnellement en 2010 avec la Digicel », raconte la danseuse sur les débuts de sa carrière, alors qu’elle était encore à l’école. Ericka avoue qu’elle a connu des moments fantasmagoriques en oubliant son corps angélique sur les nuages rythmiques de belles musiques. « J’ai vécu de beaux moments sur scène. J’ai été à de nombreux festivals, j’ai participé à plusieurs spectacles qui ont marqué ma vie comme danseuse », déclare une passionnée qui, à en croire ses mots, se voit toujours sur une piste de dance à exécuter ses pas avec amour, ténacité et détermination. Pour elle,la dance est plus qu’une discipline artistique, c’est toute une façon de vivre. « Ma vie, je la danse », nous dit-elle
D’une postulante à l’audition à la lead vocale de ‘‘Siromiel’’
Ericka est, en fait, une jeune artiste qui se laisse planer sous le vent de la passion pour les arts de la scène, particulièrement la dance, le théâtre et le chant, qu’elle exécute avec élégance. Lors d’une soirée de Dramus’Art sous l’égide de Marckenson Brutus qui, d’ailleurs, ne la privait pas l’occasion d’enchaîner quelques morceaux sur scène, elle a cartonné avec une interprétation d’un morceau musical intitulé « Kote w te ye ». Une performance qui devient alors virale sur les réseaux sociaux. Une soirée qui changera en effet le cours de sa carrière, si l’on croit ses propos :« Samora, la maestria de Siromiel, après avoir admiré la vidéo, a tout de suite jeté son dévolu sur moi. Elle a ainsi demandé à me contacter pour m’inviter à prendre part à une audition».
Elles étaient plusieurs à convoiter la première voix de la bande féminine qui était à sagenèse, à l’époque. Mais, Ericka et une autre chanteuse (qui n’y est plus) ont su faire la différence, pas seulement grâce àleur talent, mais surtout grâce à l’orfèvrerie dont elles ont fait montre. Depuis, Ericka se veut cette voix mielleuse, sensationnelle, qui séduit hommes et femmes devant la ruche musicale de Siromiel.
Sur scène, elle s’évade àtravers son art
Avant qu’elle monte sur scène comme tout artiste qui respecte ses spectateurs, elle a toujours le trac. Mais quand elle y est, elle s’évade, s’égare dans une aventure à nulle autre pareille, oublie tous ses tracas. « La scène est une autre partie de moi. Aussi longtemps que je me souvienne, j’ai toujours voulu êtresur scène », témoigne la chanteuse de Siromiel, qui promet de toujours donner le meilleur d’elle, de se surpasser àchaque prestation.
Elle est très reconnaissante envers ce grand amour qu’elle reçoit du public. Elle est très fière de ses fans qui la soutiennent notamment dans les moments phares de sa carrière. « Je me vois accomplir dans les jours à venir de très grandes choses pour le bonheur du public », promet la star. Sa plus grande ambition est d’être une référence dans le secteur artistique haïtien, une icône pour les jeunes artistes, une inspiration pour tous, spécialement pour sa fille chérie (et les autres enfants qu’elle espère avoir). « Un rêve n’est jamais trop grand. Il faut se donner le luxe de rêver, de se fixer de grands objectifs et surtout de bosser dur pour les accomplir », conclut cette voix d’or de Siromiel dans ce second numéro d’ »Être femme haïtienne » pour ce nouvel an.
Statler LUCZAMA
Luczstadler96@gmail.com
Waw se vreman poli. Bel jazz et bel voice. So mw te yon chanteur pwofèsyonel mw jus ta renmen ouvri yon pwojè yon music ak jazz sa epi chanteuse la.