Haïti/insécurité : le Kidnapping prend une proportion alarmante : les autorités restent bouche bée
2 min readLe fléau du kidnapping bat son plein dans le pays. Au moins une dizaine de personnes enlevées sont recensées ces deux dernières semaines dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince. Le dernier cas en date est cette jeune écolière : Géraldine Joachim kidnappée, violée et libérée contre rançon, elle reçoit les soins que nécessite son cas.
De nombreuses personnes sortent victimes du phénomène de kidnapping instauré depuis plusieurs années mais en passe de refaire surface depuis l’an dernier. Pour cette seule semaine, le climat a instauré chez les riverains de la capitale une psychose de peur généralisée.
Enlevée, Géraldine Joachim jeune écolière d’un centre d’enseignement public de la commune de Carrefour a été libérée contre rançon, ce vendredi 23 janvier 2021. Traumatisée et victime d’abus sexuels lors de sa séquestration, l’adolescente a été admise d’urgence à l’hôpital. Ses camarades et d’autres élèves ont organisé diverses manifestations en vue d’exiger sa libération au cours de la semaine à Carrefour. Des mouvements de protestations des rues ont été réprimés par les forces de l’ordre de la Police Nationale d’Haïti (PNH).
Au cas de Géraldine Joachim dont de rumeurs persistantes mais non fondées en plus du viol collectif résonnait sur sa mort physique durant la journée du 22 janvier dans la capitale s’est adjoint diverses autres victimes du kidnapping. En effet, le 18 janvier dernier, un chauffeur de l’autobus dénommé ‘la voix des anges » fut enlevé à Portail Léogane. 48 heures après, un autre chauffeur assurant le trajet Port-au-Prince vers Jacmel à son tour a été séquestré par les malfrats. Du nombre aussi, seulement pour la semaine l’on comptera l’entrepreneur Mike Bellot pris à Delmas 33 le 16 janvier et Joana Ducéus, jeune demoiselle enlevée à Thomassin 32. Tous sont libérés après avoir versé des rançons aux ravisseurs sans oublier les mobilisations citoyennes.
Port-au-Prince se met en état de choc par rapport à cette vague déferlante du kidnapping depuis le début de l’année. Plusieurs citoyens expriment leur ras le bol sur les réseaux sociaux devant cette montée de ces actes. Les forces policières accusent toujours un déficit de confiance quant à sa volonté réelle d’endiguer cette pathologie qui ronge la société. D’aucuns tentent de lier le banditisme a la base de ce climat à l’équipe actuelle au pouvoir qui n’en fait rien en dépit des pleurs et des grincements de dents de la population civils.
Godson Lubrun