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Contre la velléité de l’exécutif de changer la constitution, la DIRPOD préfère la mobilisation à la commémoration

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La direction politique de l’opposition démocratique(DIRPOD) annonce trois journées de mobilisation les 28, 29 et 30 mars 2021 pour dire non au changement de la constitution qui, selon elle, ne constitue aucun problème à la bonne gouvernance, comme le prétend Jovenel Moïse. Appelant massivement la population à la mobilisation, les opposants au pouvoir soulignent que ce qu’il faut changer ce sont les leaders corrompus pour établir une gouvernance axée sur la compétence et le sérieux.

L’opposition entend, cette fois, faire une excellente recette. C’est pour cela qu’elle dit avoir discuté pendant plus de quinze jours avec toutes les forces vives de la nation afin de réaliser les 28, 29 et 30 mars à venir trois journées de manifestations monstres à travers tout le pays.

La porte-parole de la DIRPOD, Marjorie Michel y croit fortement, Serge Jean-Louis aussi. Ils appellent la population à refaire, voir même dépasser, ce qu’elle a fait sous l’appel du secteur protestant. « Nous avons constaté la volonté manifeste du pouvoir de piétiner la constitution et l’abolir à des fins mesquines. La constitution prévoit comment la toucher. C’est à partir d’une solidarité collective qu’on parviendra à sortir victorieux avec nos objectifs préalablement définis », soutiennent tour à tour Marjorie Michel et Serge Jean-Louis respectivement porte parole du secteur démocratique et populaire et représentant du MOPOD.

M. Jean-Louis se montre beaucoup plus tranchant. Car,il appelle la population à assimiler ces mobilisations à une véritable révolte générale. L’homme politique soutient, par ailleurs, que ces manifestations vont constituer les derniers rassemblements traditionnels que l’opposition va tenir, ajoutant qu’il est un impératif que les futurs leaders soient des serviteurs et non des profiteurs.

De son côté, le secrétaire général du parti Fusion des sociaux-démocrates, Rosemond Pradel, précise que la constitution n’a rien à voir avec la détérioration de la situation en Haïti. Selon l’homme politique, la constitution de 1987 constitue la première arme dont le peuple s’est dotée pour intégrer l’ère de la démocratie. Cette charte mère, dit M. Pradel, est la seule qui traduit au mieux les aspirations du peuple et la protection de leurs droits.

Rosemond Pradel se dit, parallèlement, révolté de constater qu’un président de fait ait décidé unilatéralement de changer cette loi mère. C’est une erreur grave, fait-il remarquer, que des présidents élus qui ont prêté serment sur l’égide de la constitution soutiennent avec une désinvolture exagérée que cette charte est source d’instabilité. D’après le représentant de la fusion à la DIRPOD, le problème n’est pas la constitution mais plutôt, les chefs d’États qui ne veulent pas la respecter.

« Le problème du pays ce sont les dirigeants corrompus. La constitution est parfaite. Pour des raisons de conformité avec le momentum, elle peut être amendée. Ce qui est important pour nous c’est une nouvelle gouvernance, une nouvelle vision politique avec des gens compétents et sérieux », conclut Rosemond Pradel qui appelle la population à se serrer les rangs.

Claire S. Désiré

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