Des États de l’hémisphère s’allient pour une réponse plus efficace aux problèmes d’Haïti
4 min readPlusieurs chefs d’État de la région de sont rencontrés à New York, en marge de la 76 e session des Nations unies, en vue de discuter de la crise multidimensionnelle qui gangrène Haïti notamment l’insécurité galopante.
Ces chefs d’État: ceux du Costa-Rica, de la République Dominicaine, de Panama et du Mexique lors de leur rencontre, envisagent de former une alliance pour demander à la communauté internationale d’agir pour éviter que la situation d’Haïti continue de se dégrader.
Il est urgent de s’occuper d’Haïti, estime Louis Abinader
Le président de la République Dominicaine qui prenait part également à la 76e assemblée générale de l’ONU a fait état de ses préoccupations par rapport, selon lui, a un manque de réponse efficace et efficiente de la part de la communauté internationale face à la crise haïtienne.
« La question haïtienne ne concerne plus seulement la République dominicaine, mais désormais ce sont tous les pays qui doivent se mettre ensemble pour s’occuper d’Haïti »,a déclaré Luis Abinader, président de la République dominicaine, dans des propos relayés par le quotidien Listin Diario.
Le chef de l’État dominicain a ajouté qu’il faut intervenir pour « pacifier la nation voisine « .Cependant, il a souligné que le gouvernement dominicain ne peut fournir que du soutien, du temps et de l’espace, car pour des raisons historiques, diplomatiques et prudentielles, il n’est pas nécessaire de participer à un groupe qui va pacifier ce territoire.
La décision de Louis Abinader est pragmatique dixit Edwin Paraison
Analysant cette situation de prêt, le président de la Fondation ZILE Edwin Paraison estime que le climat sociopolitique extrêmement délétère que qui prévaut dans le pays prête le flanc à de telles allégations.
« Luis Abinader se veut pragmatique par rapport à la crise haïtienne qui ne fait qu’empirer .Nous devons être objectif et ne pas faire montre d’un faux nationalisme », a soutenu l’ancien ambassadeur d’Haïti en République Dominicaine qui annonce que le Mexique et l’Argentine s’inscrivent également dans la démarche d’une nouvelle approche régionale sur la situation d’Haïti.
Le premier Ariel Capitalise sur l’accord politique
Intervenant par visioconférence, le 25 septembre, à la 76e session des Nations Unies, le premier ministre Ariel Henry se targue surtout d’avoir initié un processus de dialogue avec certains acteurs de la classe politique haïtienne pour trouver une dégel a la crise qui secoue le pays.
« Depuis mon arrivée à la tête du gouvernement, j’ai multiplié des rencontres et des discussions avec tous les secteurs de la vie nationale indistinctement, pour créer un climat sociopolitique apaisé, indispensable à l’organisation d’élections générales crédibles, transparentes et inclusives dans les meilleurs délais ».
« À mon sens, il est indispensable de retourner à un fonctionnement normal des institutions, en remettant la direction du pays à des élus jouissant de la confiance de la population », a martelé le chef du gouvernement , précisant que l’accord pour une gouvernance apaisée et efficace de la période intérimaire précédemment signé avec les partis politiques prévoit la création d’un environnement sécuritaire apte à favoriser une large participation des citoyennes et des citoyens aux prochaines élections.
Le neurochirurgien s’est contenté d’effleurer la crise sécuritaire que connaît Haïti où les cas de kidnapping se comptent au quotidien. « Je suis appelé à gouverner, alors que la quasi-totalité des institutions démocratiques n’existent plus ou sont totalement dysfonctionnelles ».
« Face à une telle situation et dans le souci de résoudre les problèmes politiques majeurs auxquels le pays est confronté, notamment l’insécurité insupportable, le dysfonctionnement du Pouvoir Législatif, la faiblesse caractérisée du Système Judiciaire, j’ai dû former rapidement un Gouvernement, en vue de prendre en main les affaires de l’État », a renchérit Ariel Henry avant de rappeler que seul un dialogue avec les partis politiques et les acteurs organisés de la société civile pouvait permettre de dégager un consensus suffisant en vue d’assurer la stabilité socio-politique.
Ironie du sort, la présidence de l’Organisation des Etats Américains (OEA), dont Haïti est membre a été pris en charge par la République Dominicaine à partir de la date du 1er octobre 2021.
Mario Sylvain