2ème édition du concours national de dissertation : le Centre Muse Haïti s’estime satisfait
3 min readLe Centre Muse Haïti, a procédé le30 septembre 2021 à la salle CCC de l’Université Quisqueya, à la proclamation des résultats et à la remise des prix de la deuxième édition de son concours national de dissertation.
Wadlandjy Etienne, du Collège Pratique du Nord du Cap-Haïtien, Yzadora Lundy, de l’École Congréganiste Sainte Thérèse de Pétion-Ville et Marie Claude Annie Aurelus, du Lycée Jacques 1er de la Croix des Bouquets, sont respectivement les trois premiers prix de ce concours visant à encourager les jeunes à réfléchir et à écrire sur la situation du pays.
Ce sont 10 finalistes qui ont exposé individuellement leur texte devant un jury autour du thème «Insécurité et violation des droits humains en Haïti », avant que les trois gagnants définitifs ne soient proclamés. Tous les trois ont choisi le sujet n°1 proposé par les organisateurs : « L’Haïtien de nos jours, vivant dans l’insécurité sous toutes ses formes, se voit privé de ses droits fondamentaux. Établissez les liens entre ladite insécurité et la violation des droits humains ».
« L’approche choisie par le Centre Muse Haïti participe de la volonté de donner la parole aux jeunes sur le problème grave de l’insécurité en Haïti et de recueillir, par cette deuxième édition du concours de dissertation, leurs vécus, leurs analyses, leurs avis et leurs propositions », a déclaré le Directeur de la communication de l‘Université Quisqueya, Dr. Alain Sauval, dans ses propos de bienvenue au nom du Recteur Jacky Lumarque. Il a remercié le PDG du Centre Muse Haïti, Jerry Registe, pour ce « projet qui est la manifestation d’une volonté noble de participer à la reconstruction du pays en donnant la parole à la jeunesse ».
Monsieur Registe se déclare satisfait, du déroulement de cette édition.« Il s’agissait d’offrir une place aux jeunes, pour qu’ils puissent dire ce qu’ils pensent puisque nous savons que la littérature a joué un grand rôle dans certaines luttes », déclare-t-il.
C’est donc ce que les jeunes ont fait à travers leurs écrits, en partageant leurs idées, la façon dont ils voient l’insécurité, comme en témoignent ces phrases dans le texte de Wadlandjy Etienne :« Et lorsque l’insécurité criminelle monte, la quiétude des gens est foutue dans la boue ; leurs vies, leurs sûretés, leurs intégrités ainsi que leurs libertés sont séquestrées. Et quand elle atteint son paroxysme, c’est le président de la République qui en est la victime ».
Dans cette place accordée aux jeunes, aucune de nos deux langues n’a été négligée puisque la troisième lauréate a rédigé son texte en créole. De façon générale, la satisfaction du PDG n’est pas été totale. « Il s’agissait de ne pas seulement critiquer, mais de proposer aussi », déclare-t-il. Les propositions étant faites, il faudra sans doute attendre encore des changements dans la situation : « Il y a toujours des zones de non-droit, nos jeunes vivent toujours dans la peur », déplore Jerry Registe. L’essentiel était de faire entendre leur voix parce qu’ils ne sont jamais consultés. Assurément, ils l’ont fait avec brio.
Comme il était convenu dans le règlement du concours, les trois gagnants ont reçu leurs prix au cours de la cérémonie. Il est à rappeler que le concours a été réalisé en partenariat avec l’Université Quisqueya (UniQ), Loop Haïti, la Police Communautaire Éducative (EDUPOL|PNH) et Eduvilaj.
Ketsia Sara DESPEIGNES