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À la découverte de Don Fred Adonai Laguerre, un artiste passionné de sa musique

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L’art est un moyen idéal par lequel on exprime ses émotions, ses désirs et ses attentes. C’est une manière de montrer ce que l’on perçoit dans avec une sensibilité qui valorise ses expressions. Avec un langage harmonieux, Adonai met sa touche sur divers sujets et essaie d’atteindre le public en utilisant sa sublime voix.

Don Fred Adonai Laguerre est étudiant finissant en Sciences de l’Éducation à l’Université Quisqueya. Né le 27 septembre 1998 à Pétion-Ville, il est volontaire dans plusieurs associations de jeunes et responsable de communication pour la tournée Follow Cantave K. Il est directeur du Campus Hult Prize à l’Université Quisqueya et responsable culturel et social d’un club de lecture Livr’ausore de la Bibliothèque Michèle Tardieu. Il est un artiste et compositeur qui chante dans le style RnB.

 « J’ai eu une enfance calme, avec une envie de chanter mêlée d’une timidité contre laquelle je me battais, d’où mon caractère introverti mais je suis ouvert, dynamique et amusant», confie l’artiste au journal.

Ayant grandi dans une famille d’artistes, dont Rony Laguerre (psalmiste évangélique), Jaydee B (RnB singer), Valencia Laguerre (ancienne choriste de Bélo et de Brother’s Posse), il a été élevé au son de la musique dont chaque note a su rendre sa vie mélodieuse.  Il débute ainsi  à six ans en intégrant une chorale pour adolescents. Il travaillait les notes vocales avec d’autres chorales jusqu’à devenir maestro d’une chorale avec laquelle il participe dans des concours inter-églises.

« Parfois je gagne, parfois je perds, explique-t-il. Cela m’a aidé à prendre confiance en moi jusqu’au jour où j’ai décidé de chanter seul. Je suis né pour la musique et c’est mon unique passion. J’ai reçu des encouragements mais il y avait aussi des personnes qui me déconseillaient de suivre cette voie ».

Adonaï chantait le rythme Gospel à ses débuts. Ensuite, en se lançant dans une carrière solo, il a opté pour le RnB, mais parfois il interprète des titres. Suite à plusieurs expériences avec des chorales telles « Teknon vox », « Beraca Gospel » dont il a été membre et « Help Choir » où il fut maestro, il confirme son talent d’artiste auprès d’un ami qui lui propose de le produire s’il arrive à prendre son talent au sérieux. À la sortie de son titre « koulè », le public est stupéfait. Il raffole du titre, ce qui confirme une fois de plus le talent de l’artiste.

 « La musique m’a rattrapé dans ma quête du bonheur. C’est un choix assez personnel, il me permet de m’exprimer, de me sentir libre et en vie. Ce qui m’inspire, c’est la nature, mon pays et mes vécus », raconte-t-il au journal.

Pendant que certains voient Adonai comme un artiste pouvant sensibiliser son entourage, d’autres cherchent à se divertir à travers les mélodies joyeuses et les paroles d’espoir qu’il partage. La situation actuelle du pays peut être difficile pour tout jeune artiste qui vient de se lancer. Elle affecte leur niveau de production, mais également cela donne moins de possibilités d’atteindre le public à cause de la crise incessante. Adonaï ne se laisse pourtant pas faire. Il retient le positif afin de pouvoir créer et innover sur le marché artistique. Il explique :

«  Je profite de la situation pour toucher les gens. Avec ma dernière chanson ( Mennen m ale ) j’essaie de rééduquer le peuple en lui parlant de la beauté de notre pays et du besoin de rebâtir cette société et de jouir à nouveau de notre unicité socio-culturelle ».

Adonaï ne vit pas que de la musique. Il œuvre dans d’autres associations à caractère social dans lequel il fait face aux dures réalités quotidiennes qu’il partage à travers la musique. Il se construit une carrière avec l’aide de ceux qui croient en lui. C’est ainsi qu’il rencontre Ulysse Winifred  sur le campus universitaire à travers le programme HELP. Ils ont collaborent sur plusieurs projets avec des résultats satisfaisants. Au fil du temps, Winifred connu aussi sous le pseudo de Dwyss, monte un label du nom de « Basilik mizik ».

Avec trois tubes sur les réseaux, « Let’s make sweet love », « mennen m ale » et « Imperfections », il s’impose en créant une communauté qui l’encourage à aller de l’avant pour accomplir ses rêves. Du point de vue familial, les parents de Adonaï ne voulaient pas qu’il s’impose dans la musique comme ses frères et sœurs l’ont fait avant lui, ils préféraient que lui il passe à autre chose.

« C’est vrai que beaucoup de membres de ma famille font partie de l’industrie musicale haïtienne avec chacun leur style, mais ils ne m’ont pas intégré. Ils voulaient l’excellence académique avant tout. C’était plutôt difficile pour moi d’y accéder. Je l’ai fait de par moi-même », confie-t-il.

Adonaï veut poursuivre avec sa carrière musicale pour apporter sa part au secteur culturel et participer à sa progression. Avec son dernier tube, il veut aider la population à se souvenir de la beauté d’Haïti. Il veut la motiver à retrouver la convivialité qui régnait autrefois. Pour terminer, il laisse ces mots aux jeunes artistes qui veulent intégrer le milieu : « Faire de la musique est un peu difficile mais la passion aide à tenir, l’objectif pourra ne pas être atteint du jour au lendemain, mais le feu de la passion ne s’éteindra jamais».

Geneviève Fleury

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