Affaire civils armés: Pitit Desalin, la CNDDR et Jovenel Moïse parlent le même langage
2 min readSelon l’un des commissaires de la commission nationale de désarmement, démantèlement et réinsertion (CNDDR), Jean Rebel Dorsenat, une frange du secteur privé des affaires alimente l’insécurité dans le pays. Un avis partagé par le secrétaire général du parti pitit desalin, Jean-Charles Moise et le chef de l’État, Jovenel Moïse.
Alors que la clameur publique attribue le monopole de la gangstérisassions au pouvoir en place, des acteurs politiques, et pas des moindres, pensent qu’une partie de la classe dite bourgeoise est impliquée jusqu’au cou dans la prolifération des gangs armés dans le pays. Et, c’est le cas de Jean Rebel Dorsenat, de Moise Jean-Charles et de Jovenel Moise.
En réalité, Moise Jean-Charles n’est pas un proche du gouvernement actuel. Il est l’un des radicaux de l’opposition qui réclame le départ du chef de l’État. Cependant, au lieu d’imputer, à l’instar des autres membres de l’opposition, la totale responsabilité de l’insécurité et de la gangstérisassions à l’équipe en place, il invite les responsables à aller en amont.
L’ancien parlementaire va plus loin. Pour lui, les mains cachées de l’insécurité sont à rechercher dans le pouvoir, au sein des acteurs politiques et dans le secteur privé des affaires.
Membre de la CNDDR, Jean Rebel Dorsenat abonde dans le même sens. Selon lui, le secteur privé n’est pas l’unique problème. Cependant, il dit déceler une certaine implication de ce secteur dans l’accentuation de la crise. Pour le commissaire qui fait l’analyse des prix des armes et minutions en possession des civils armés, les présumés bandits n’aurions pas assez d’argents pour s’en procurer et en usager abusivement. Les provenances de ces matériels doivent être recherchées, a-t-il conseillé tout en invitant les fournisseurs à avoir pitié des jeunes qu’ils s’arment pour s’entredéchirer.
Jean Rebel Dorsenat ne se contredise pas. Au préalable, il avait informé que des personnalités importantes alimentaient le conflit entre les groupes armés à La Saline. Elles ambitionnaient, avait-il dit, la disparition du marché de la Croix-des-bossales en vue de l’érection d’autres activités privées.
Rappelons que le président de la République avait lui aussi clairement accusé les hommes d’affaires de facilitateurs de l’insécurité dans le pays. Le locataire du palais national avait soutenu sans réserve que les auteurs de l’insécurité et patrons des gangs habitent les hauteurs de la capitale et avait promis de les traquer tous.