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Anthonal Mortimé dénonce la recrudescence de l’insécurité dans le pays

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Le directeur exécutif du Collectif Défenseur Plus, Anthonal Mortimé a fait état, ce vendredi, de la détérioration du climat sécuritaire dans le pays au cours de   ces derniers jours. D’après le militant des droits humains, des criminels profitent de la crise socio-politique qui prévaut dans le pays pour commettre des exactions sur la population.


Anthonal Mortimé dit avoir constaté une hausse des actes de banditisme dans certaines régions du pays. Les bandits profitent des mouvements de protestation pour opérer, a-t-il fait remarquer. « À partir des observations que nous avons faites dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince ainsi que dans d’autres villes du pays, nous nous sommes rendus compte que  pendant la crise politique les crimes ont augmenté » a-t-il déclaré,  ce vendredi 1er novembre.

                               

De plus, le directeur exécutif de Défenseur Plus indique que les cas d’homicide, de vengeances populaires, de règlements de comptes, et d’exécutions sommaires à l’aide d’armes à feu ou d’armes blanches sont devenues monnaie courante dans le pays notamment dans les départements de l’ouest, de l’Artibonite et du Centre.


Monsieur Mortimé a aussi fait état de cas de braquage et de viols. Si l’on en croit ses propos , à Carrefour, plus d’une dizaine de cas de viol ont été enregistrés durant le mois écoulé. Dans la plupart des cas, les personnes impliquées dans l’accompagnement des victimes n’ont pas pu les conduire à l’hôpital, regrette-t-il.


Les bandits gagnent en puissance


D’après le responsable de Collectif Défenseur Plus, les bandits deviennent de plus en plus puissants dans les quartiers populaires et bidonvilles particulièrement à Martissant, Village de Dieu, Cité de l’Eternel, Grand Ravine. « Ils sont si puissants qu’ils en arrivent à interdire la circulation des véhicules à l’entrée sud de la capitale sans avoir à placer des barricades sur la chaussée », s’est-il inquiété.

Priorité est accordée à la crise


Trop occupés à gérer la crise politique actuelle, les dirigeants relèguent la sécurité de la population au second plan, souligne le militant des droits de l’homme  tout en attirant l’attention de plus d’un  sur le fait qu’Haïti est l’un des rares pays où des particuliers disposent de ports privés, et peuvent ainsi importer ce qu’ils veulent. « les marchandises sans aucun contrôle de l’Etat haïtien », insiste M. Mortimé.

Mortimé insatisfait du travail de la Commission de Désarmement


Quant au processus de désarmement relancé récemment par le président Jovenel Moïse,  le défenseur des droits humains dit constater que les bandits deviennent plus arrogants suite à la création de Commission Nationale de Désarmement. Celle-ci a dénombré les gangs sans aucune proposition de démantèlement des groupes armés ,souligne Anthonal Mortimé qui assimile les cérémonies de remise d’armes illégales réalisées par ladite commission à une  » scène de théâtre ».

Des propositions pour lutter contre l’insécurité



D’après Anthonal Mortimé, le phénomène de l’insécurité peut être combattu avec l’instauration d’un État qui ne collabore pas avec les bandits, avec la mise en place d’un système judiciaire où  les juges et commissaires du gouvernement n’auront pas à libérer des bandits sous la pression d’un parlementaire ou d’un ministre. Un système judiciaire qui,  poursuit-il, après enquêtes, soit capable de punir les coupables exactions à l’aide d’une arme illégale. Il plaide en faveur d’un meilleur contrôle de la zone frontalière et de la circulation d’arme à feu.

Marc Andris Saint-Louis


drissaintlouis78@gmail

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