API s’implique dans la lutte pour un environnement sain en Haïti

L’Agence de Protocole et d’Innovation (API) organise la deuxième édition de son concours sur l’environnement « Anviwonnman n, se lavi n’ » qui réunit plusieurs concurrents haïtiens. La grande finale sera organisée le 22 août prochain, a-t-on appris.

Avec les avancées technologiques et industrielles, le monde oublie bien souvent l’environnement et ses bienfaits lorsqu’il est sain. Or, sa survie est de plus en plus menacée depuis ces dernières années. Pour cette raison, plusieurs organisations choisissent de lancer un plaidoyer et de sensibiliser les gens à cette cause. API en fait partie et, pour la deuxième fois, elle  organise un concours qui porte sur la question.

Ce concours, dont les inscriptions ont été lancées du 5 au 13 juin 2021, se déroule en 3 phases.  La première phase du concours a pris fin au cours du mois de juin et consistait en la soumission des projets par chaque candidat.  Au cours de cette phase, 30 candidats auraient été sélectionnés sur la base de la pertinence et de la durabilité de leur projet. La seconde étape pour laquelle ces 10 participants ont décroché leur billet, se déroulera autour d’une vidéo qu’ils feront chacun pour sensibiliser sur l’environnement.

Une fois qu’un candidat aura réussi à ces deux épreuves, il lui restera l’épreuve finale avant de remporter l’un des 3 prix du concours qui sont respectivement : 75 000 gourdes, 50 000 gourdes et 30 000 gourdes. Selon My Flesta Gourdet, présidente de l’agence, la finale prévue pour le 22  août, sera un peu différente de la première édition. « L’année dernière, nous avions simplement remis les prix, mais la finale de cette année représentera 30% des points », affirme-t-elle. Chaque finaliste aura à répondre à une question unique et devra défendre son projet. Lors de la 1^ère édition de ce concours, les 3 gagnants ont été respectivement : Hudson Cherenfant qui est membre du jury pour cette édition, Marie Daphka Paul et Gama Schneider Saintilus.

Un plaidoyer pour l’environnement

Ce concours autour du thème « Anviwonnman n, se lavi n » est un coup de projecteur sur la question de la protection de l’environnement. « Nous détruisons les habitats naturels au nom de l’urbanisation et l’industrialisation. Cela pousse à une cohabitation indécente entre l’être humain et la faune sauvage et provoque l’apparition de nouvelles maladies », déplore la présidente de l’agence. Selon elle, l’environnement est un capital déterminant pour la santé, et indissociable de  la vie. Aussi, l’API a jugé bon d’« attirer et de mobiliser l’arsenal intellectuel des jeunes Haïtiens sur la question, par l’entremise de projets et d’initiatives viables », aux dires de My Flesta Gourdet.

Jonathan Rochebrun, l’un des concurrents, qui a écrit son projet sur les palmistes haïtiens en voie de disparition surtout dans les milieux du Nord et de la Grande-Anse, estime que c’est toujours bien d’attirer l’attention sur le sujet et de sensibiliser le plus de gens possible sur cette cause qui devrait concerner tout le monde. « Je trouve l’idée excellente. Un concours autour de l’environnement, qui rassemble des dizaines de personnes autour de cette cause est intéressante », affirme-t-il.

Toutefois, le candidat attire l’attention sur la continuité des projets : « J’espère que l’API veillera à ce que les gagnants réalisent réellement leur projet ». Pour lui, l’environnement a besoin d’actions concrètes. Aussi, il estime qu’il ne suffit pas d’écrire un projet et de remporter un concours, il est essentiel aussi de lutter pour concrétiser ce qui a été présenté au jury. Un aspect qui intéresse vraisemblablement l’agence qui a sélectionné les 30 candidats de la seconde phase sur la base de la durabilité de leurs projets. Car, seuls, des projets pertinents et durables sont souhaitables pour l’environnement haïtien.

Ketsia Sara DESPEIGNES