Appel à l’aide pour les femmes incarcérées en Haïti de Macaya Safe Haven Organization
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At the Women's Prison in Petionville, 20-30 detainees cram into each prison cell where women and girls and young as 14 sleep on the floor, often in shifts, and the majority wait years to see a judge. More than 80% of all detainees in Haiti are being held in prolonged pretrial detention during which time inmates can wait between 4-6 years for their court case to be heard. Photo Victoria Hazou UN/MINUSTAH
Ayant pour centre d’intérêt la femme haïtienne, Macaya Safe Haven Organization se donne pour mission de tendre la main aux citoyennes haïtiennes. Dans un contexte social, politique, économique particulièrement difficile, la jeune organisation se fait la maison des survivantes, à travers diverses actions sociales, en lançant un appel à l’aide dans le cadre de leur projet actuel « Doulè yon Fanm se pou tout fanm », qui est entièrement dédié aux femmes haïtiennes incarcérées.
Organisme fondé en juillet 2020, Macaya Safe Haven Organization entend prévenir, dénoncer et combattre les violences domestiques dont sont victimes un nombre croissant de femmes haïtiennes. Étant donné l’inefficacité des instances judiciaires à juger les cas de violences domestiques et le manque de structure des centres d’assistances sociales, les victimes, souvent livrées à elles-mêmes ont du mal à trouver l’assistance nécessaire et un accompagnement solide pour sortir de cette impasse. Ainsi, un groupe de jeunes conscients des séquelles et des traumatismes qui peuvent découler des violences domestiques ont décidé de fonder Macaya Safe Haven Organization.
Dans ce souci de prévention, Macaya Safe Haven s’accentue principalement sur l’aspect éducatif du problème. Car, fort souvent, on peut prévenir les violences domestiques et éviter certains dégâts. En formant et en éduquant les jeunes sur les signes avant-coureurs d’une relation malsaine susceptible de déboucher sur des cas de violences, on les empêche de sombrer dans un cauchemar qui risquerait de causer de graves traumatismes dans leurs vies. Parallèlement, Macaya a pour objectif d’ouvrir des centres de services sociaux qui auront pour mission de fournir un accompagnement psychologique, judiciaire, social et financier aux femmes victimes de violences, en leurs ouvrant des bras généreux où elles pourront s’exprimer, se libérer et guérir.
Depuis un certain temps, les crises qui perdurent dans le pays affectent grandement la situation des femmes au sein des foyers, de la société et même dans les lieux d’incarcérations. À cause de cette montée excessive de violences dans le pays, les autorités, déjà occupés à fouetter d’autres chats, ont tendance à mettre au second plan, les cas de violences domestiques et à négliger les femmes incarcérées. Alors que les différentes crises économiques et sociales ont fortement favorisé l’augmentation des cas de violences domestiques en Haïti et les conséquences de ces perpétuelles crises sur les femmes incarcérées ne sont pas des moindres ! En pareilles circonstances, la jeune organisation pense qu’il est urgent d’intervenir, alors Macaya a mis sur pieds un programme d’assistance pour les femmes en situation difficile dans les prisons : « Doule yon fanm se pou tout fanm »!
Dépendant en grande partie des associations caritatives, les détenues sont en manque d’articles, de soins sanitaires essentiels à leurs fonctionnements. La Covid-19, l’insécurité, et la crise économique qui frappent le pays ne font qu’aggraver la situation de ces femmes. Elles vivent dans des conditions inhumaines, souvent sans pouvoir trouver à leur disponibilité des produits hygiéniques pour répondre aux besoins premiers de leurs corps. À travers « Doulè yon fanm se pou tout fanm », Macaya lance un appel à l’aide en organisant un lever de fond qui servira à fournir à ces femmes, principalement des serviettes hygiéniques et d’autres articles de toilettes essentiels à leurs fonctionnements quotidiens.
Macaya Safe Heaven Organization est ouvert à quiconque souhaiterait tendre la main aux détenues sous quelques formes que ce soient. Les volontaires peuvent faire des dons de produits sanitaires et de serviettes hygiéniques et des dons monétaires, via Cashapp : $Macaya$H, GoFundMe : https://www.gofundme.com/f/help-provide-pads-and-tampons-to-haitian-women.
À l’approche de la journée internationale des droits de la femme, le 8 mars, Macaya Safe Haven organization veut faire passer un message clair et net ! Les femmes ont des droits, en tant qu’être humain, qui doivent être respectés, en dépit de leurs situations avec la justice. Macaya Safe Haven Organization, la maison des survivantes ouvre les bras à toutes les femmes, car « Doulè yon fanm se pou tout fanm »!
Leyla Bath-Schéba Pierre Louis
Pleyla78@gmail.com
